lundi 19 septembre 2005

Il était une fois dans le pays de mes rêves...d'humeur sylvestre je vous écrivais cette lettre qui renaît ici. Elfes, lutins, muses et fées s'animent entre les branches et les troncs. Nous sommes dans la forêt du mystère, celle des contes et des légendes...ce théâtre de verdure peut être perçu comme un havre de paix. De nombreux charmes se cachent dans les taillis. La mousse soudain chante, les songes brisent leurs chaînes et le brouillard disperse sa poudre de Merveilles. Vous êtes là, Dalva, je peux vous toucher, vous attacher, vous... Cette forêt semble bien réelle. Quelques gouttes de votre élixir des mille anges et soudain les frontières s'évaporent. Imaginaire, réalité se marient sur ce tapis de feuilles. Nous quittons la lisière pour entrer dans la forêt de nos pensées. L'ombre des troncs géants annonce aussi dangers et punitions. A nous d'en écrire le récit. Au bois, attention à l'erreur. C'est le lieu du châtiment. Image ambigüe de la forêt. Vous si Magnifique, si Mutine, si Mondaine...vous voici ébranlée, écaillée, équivoque. M...é...taMorph..oseS. Entre mes mains tremblantes. Je vous contemple, joli écureuille un peu inquiète. Je vais vous nommer "Lichen". L'étymologie vous convient parfaitement. Vous vérifierez dans un des grimoires de notre Bibliothèque. Je vais me taire désormais. Ecoutons ensemble ces bruissements, la caresse froide du vent, quelques gouttes de pluie et le chant du fouet qui vous attend. Je laisse les druides développer des images sorties de leurs chaudrons magiques, je me saisis de cette branche de noisetier sculptée par un elfe-forgeron. Vos fesses vont vibrer comme une lyre hystérique. ... Et bientôt e. dans une nouvelle métamorphose sera de retour. Les frayeurs se dissipent-elles vraiment au réveil, le séjour en forêt était-il seulement un songe ? e. pour Leikhên. ( Sur ce thème je recommande la lecture de l'article d'Andrée Corvol "la forêt", dans Les lieux de mémoire, T. III, Les France 1. Conflits et partages, Pierre Nora ( dir.), Paris, Gallimard, nrf, 1992, pp. 672-737.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

On sent à travers vos mots, tout le plaisir à les faire vivre.. C'est joliment dit, une grande envolée lyrique..
Le papier s'y adapte très bien.. comme un courrier intime rangé au fond du tiroir d'un meuble ancien.

Longue vie à ce weblog..

M. et e. a dit…

Merci...
Nous aimons en effet les grimoires et nous sommes enclins au lyrisme, surtout dans les bois sous la pluie...

e.