samedi 26 mai 2007

morsures et caresses

Les trois objets sont arrivés par la poste, dans les délais, pour l'anniversaire de M. Un peu surprise, dans un premier temps, par la forme inédite des paquets, elle a ensuite été ravie de découvrir trois nouveaux et adorables jouets qui viennent compléter sa collection d'objets punitifs. Avec un petit faible, ne serait-ce qu'esthétique, pour le premier, le fouet, qu'elle a tout de suite surnommé "morsure du serpent". Le seul nom est dissuasif...Il faut dire que le vendeur précise, par précaution "objet sévère"... Les deux autres sont, semble-t-il, plus ludiques ; le paddle se prêtera à merveille à des séances d'éducation anglaise, où ma mémoire des poésies de Rimbaud sera sans doute mise à l'épreuve, sinon au piquet. Quant à la joy cravache, ses vibrations électriques devraient permettre de glisser rapidement de la punition à des jeux coquins... L'attente est des plus excitante. Je ne sais quand M. décidera pour la première fois de tester l'un de ces trois objets. Elle laisse planer le mystère, entretient toutes les possibilités, tous les fantasmes, toutes les craintes. Je suis sûr d'une chose. Le jour où elle me fera venir, en slip blanc, au milieu de la pièce, yeux baissés, pour me dire "tu mérites aujourd'hui la morsure du serpent", alors, ce jour là, même pour cinq ou dix coups seulement, je tremblerai... e.

mardi 22 mai 2007

Fleurs de Cactus

C'était ce week-end la première édition de la Fête de la Nature. L'occasion pour M. de revêtir son tablier de jardinière et de faire un tour au jardin...

Jardin rêvé, jardin virtuel (nous n'avons que deux petits balcons), où les semis soumis poussent en silence sous le contrôle d'un épouvantail dominateur. Le jardin de M. et e. serait bien sûr un jardin éSème, conçu avec soin par M. pour l'agrément de e.

A la manière des jardins potagers, il serait composé de plusieurs plates-bandes thématiques : à la place d'honneur le carré des plantes à épines : cactées, rosiers, ronces des bois et chardons y poussent à foison, mêlant leurs dards acérés, sans oublier un pied de houx pour décorer e. pour les fêtes de Noël... C'est dans cet épais bosquet que M. envoit e. lui cueillir à mains nues de foisonnant bouquets. Elle aime le mariage étrange du chardon crépu et de la ronce des bois sur la table de son salon.

A la place de l'insipide pelouse des pavillons banlieusards, M. a laissé la partie centrale du jardin en herbes : c'est là que s'épanouissent les orties brûlantes et autres plantes urticantes, comme la berce du Caucase dont les fesses de e. peinent à oublier la sève mordante... M. a mêlé à cette mer de feu quelques poétiques touffes d'Adonis d'été au joli nom populaire de Goutte de sang et d'Agrostide ou Jouet du vent et lorsque le soleil couchant fait danser son pré rougeoyant, M. rêve en pensant à son jouet joli...

Dans un autre coin du jardin, plus sombre et plus humide, M. cultive ses plantes inquiétantes : les Drosera carnivores, l'Euphorbe noire ou le Datura tramoine, hautement toxiques, dont elle se sert pour préparer de mystérieux breuvages destinés à décupler les forces (et les formes de e....) ou des onguents magiques pour calmer blessures et morsures.

Enfin, sur la fenêtre de sa chambre, M. a installé des pots pour accueillir ses plantes fétiches, celles qui la font sourire quand elle ouvre ses volets le matin : la Bourse à pasteur, dont les fruits semblent vides à la palpation..., le Peigne de Vénus si joliment nommé, et la majestueuse Verge d'Or...

Si cette promenade buccolique vous a plu, allez donc faire un tour dans les jardins du Château de Miserey à côté de Giverny : il y a fort à parier que vous adorerez leur Enfer...

vendredi 18 mai 2007

Ouvert à toute proposition

Chère M.,

Dois-je vous avouer, voire vous confesser, que je me sens d'humeur très servile et soumise ces derniers temps ? Cela n'aura pas échappé à vos yeux vigilants...

Je suis ouvert à toute proposition...toute exploration...toute punition...

Pardonnez tant d'impudeur et tant d'ardeur !

J'ai des pensées polissonnes, pour ne pas dire cochonnes, je pourrais presque faire tourner l'étable avec mes rêves fantastiques.

Je fais aussi souvent le blog buissonnier, et, au détour d'un chemin, je rencontre souvent de bien jolies histoires, ici par exemple...

Alors je médite, j'imagine, je m'abandonne.

Je sors le coffre à toys et soigne la déco, les tissus, l'harmonie des couleurs...

Je me mets en scène, m'effeuille légèrement ; me cache, un peu honteux.

J'attends, exposé, offert et ouvert.

Je pousse déjà des petits cris intérieurs, comme un soliste appliqué qui répète le concert à venir.

Je tremble, très légèrement.

J'attends de tout mon corps tendu.

dimanche 13 mai 2007

A pieds joints

C'était hier la Sainte Achille, l'occasion, cette année encore, de célébrer talons et orteils...

Dans son carnet noir, e. a consacré un chapitre nommé "Pieds de nez" à ces extrémités : "Fétiche suprême, sujet délicat, car humiliant. l'objet du désir est à raz de terre, dégage parfois des parfums un peu forts. On renifle sa honte dans cette adoration sensible et fidèle. Il peut être difficile d'en parler, la gêne est parfois palpable, c'est un des enjeux récurrents du SM. Il peut cependant y avoir de simples regards qui signifient "Aux pieds, ne bouge plus" ou "enlève mes bas et lêche mes pieds (...)".

C'était donc l'occasion de tester son obéissance et sa dévotion. Une petite séance de soins a été organisée dans la salle de bains : lavage minutieux, massage à l'aide de crèmes variées et pose de vernis... Et pour finir, adoration suprême, e. a déposé son offrande sur les pieds de sa M-aîtresse.

jeudi 10 mai 2007

Seins de glace

Le soleil et la chaleur règnent déjà sur nos régions : les corps se dénudent, les oiseaux roucoulent et la sève montent dans les troncs prêts à une explosion de verdure... C'est le Printemps !

Pourtant, le jardinier prudent de doit pas oublier certains évidences du calendrier : demain, 11 Mai, débutent les saints de glace ( Saint Mamert, Saint Pancrace et Saint Servais) qui se traduisent fréquemment par un brusque refroidissement.

Gare donc aux semis-soumis, aux bourgeons précoces et aux fruits naissants ! La morsure de la Reine des Glaces risque de leur laisser des traces douloureuses. Les M-jardinières veilleront donc à rentrer les soumis les plus fragiles sous abri (cadenassé). Pour les autres, un paillage des pieds devraient suffire. Si la montée de la sève s'avérait trop avancée, la seule solution pour protéger les fruits de vos désirs consiste à les arroser au moment où les températures sont les plus basses : en gelant, l'eau se transformera en coquille de glace, maintenant ces rondeurs délicates à 0° et les protégeant donc du gel... N'oublions pas le dicton populaire : "Le premier des seins de glace, souvent tu en gardes la trace !"

Il est enfin à noter que dans les régions les plus septentrionales de l'hexagone, un quatrième Saint (Saint Urbain) prolonge le trio et appelle à la prudence jusqu'au 25 Mai. Ce n'est qu'ensuite seulement que les M-jardinières pourront pleinement profiter de leur soumis au jardin, de jour comme de nuit. "En Mai fais ce qu'il te plaît !" (Attention ce dicton ne s'adresse qu'aux M. et D. !)

M.

mardi 8 mai 2007

Diamant noir

C'était donc mon anniversaire. Et, à l'image de la "bougie ardente" qui couronnait gâteau et soirée, j'ai été fort comblée...
Le plus beau, le plus émouvant de tous les cadeaux offerts par e., fut sans nul doute ce carnet sanglé dans un ruban de satin.
Un livre mystérieux que je me hâtais de deshabiller, sous l'oeil curieux de nos voisins de restaurant...
A l'intérieur je découvris avec délice les récits débridés d'un e. très polisson, qui m'invitait avec audace, au fil des pages et des chapîtres, à pénétrer, en sa compagnie, dans l'univers magique de ses fantasmes les plus fous.
Je ne résiste pas au plaisir de partager quelques lignes avec nos lecteurs : Premières lignes du premier chapître : "Cartographier le désir... C'est lui, en face, stylo ou stylet fantasque qui guide l'encre de notre libido. Anamorphoses en noir et blanc. Choix esthétique. Arty. Andy Warhol ou Ben à la sauce essaime. Un côté viennois début de siècle, hommage à Wanda et Séverin. Tendance rock. Le noir est une couleur. Le blanc souligne nos élans imaculés. Le désir sans doute d'explorer des territoires plus ombres, plus sulfureux, plus sévères... Plus d'intensité, plonger dans le puits des désirs enfouis avec une lucidité mature..." Le reste je le garde pour moi, en attendant peut-être -sans doute- d'en réécrire les scénarii dans une réalité partagée et d'en coucher les récits illustrés sur les pages de nos CorrespondanceS Maîtrisées... Très cher e., merci pour ce superbe cadeau, diamant de sincérité serti dans la nuit de vos fantasmes. Je suis très émue et très fière. Je n'ai qu'une envie : continuer encore et encore à partager avec vous nos rêves les plus fous. Je vous aime ! M.

vendredi 4 mai 2007

Bougie ardente

BON ANNIVERSAIRE MON AMOUR.
JE VOUS M.
e.

mardi 1 mai 2007

Red balls

Ce soir, un grand moment de sport, une finale avant l'heure, dans une compétition aux accents très éducation anglaise.

Liverpool-Chelsea, ou une opposition de style et de couleurs :

- D'un côté les Reds, fondés en 1892, dans une ville ouvrière, berceau du rock et de la pop music, et bercée par la Mersey. Un club de tradition populaire, au jeu offensif, symbolisé par sa tenue. Bill Shankley, le manager de 1959, décida en effet que ses joueurs seraient désormais vêtus tout en rouge (short, maillot et chaussettes) pour impressionner l'adversaire. Aujourd'hui la fougue de Steven Gerrard, et les airs lunaires du géant Peter Crouch ont fière allure dans la surface de réparation du mythique stade d'Anfield. Nous ne devons pas oublier la triste finale de 1985, où les supporters du club avaient fait honte au football. Désormais Liverpool, après avoir été mis au ban quelques années, s'est bien racheté et a démontré dans les dernières éditions son amour du jeu et sa spontanéité, loin des calculs mercantiles ou du jeu fermé d'autres clubs. La devise "You'll never walk alone" fait appel à des valeurs de solidarité et de jeu collectif qui nous paraissent essentielles.

- De l'autre, Chelsea. les Blues. Fondé en 1905, ce club londonien s'installe dans les beaux quartiers de la capitale britannique. Depuis quelques années, il est devenu le symbole de l'argent au service du sport, en recrutant à grand renfort de millions les meilleurs joueurs du monde, et en choisissant comme manager un milliardaire russe. Ou l'ultra-libéralisme, balle au pied. Il y a d'ailleurs peu de supporters à Stamford Bridge qui peine à se remplir, ce qui fait penser à un des clubs de notre championnat hexagonal...Certes, l'équipe actuelle a fière allure. Essien (M. le trouve très beau), Drogba, Ballack, Makélélé, Chevtchenko sont de très grands joueurs. Mais suffit-il d'additionner les meilleurs sur le papier pour emporter la victoire ?

Nous le saurons ce soir. En attendant, nous affichons nos couleurs !

Verges de cuir (2)

A mes pieds, vous implorez ma clémence, ma cravache d'airain dispose de votre sort.