dimanche 25 octobre 2009

Au pied...

Comme un prince vaincu, e. dépose les instruments punitifs au pied du lit de sa Reine.
Cela va cingler battre et fouailler ce soir...
Avis de grosse tempête : les vents différés sont les plus terribles.
Rougeurs flamboyantes à suivre !

vendredi 16 octobre 2009

M. ann-e-quin

Nu comme ce mannequin, ou peut-être vêtu en guise de ridicule ruban décoratif d'une seule paire de chaussettes, je me présenterai ce lundi après-midi, après le repas, dans la chambre des Amants. Après avoir déposé sur vos lèvres un baiser de tendre obéissance et de sincére allégeance, je me glisserai sous la couette. Princ-e, dévoué et délié, messager de nos désirésévices. Joueuse et câline, vous vérifierez par des caresses mutines ma tension émue - en éveil depuis ce matin, déjà au travail - tout en me fessant vigoureusement. Puis, quelques cordes aux chevilles et un bandeau de dentelles sur les yeux pour achever votre ouvrage. Vous prenez vos gants. J'entends le très délicat glissement des doigts sur le cuir. C'est un signe qui ne trompe pas. L'apéritif fessatoire est terminé. C'est le temps désormais de la correction dansante et dressante. De celles dont on se souvient en début de saison. Comme une annonce de couleurs rouges et orangées, comme une menace de feuilles qui tombent séchement, sans filet. M. au bois dormant est réveillée...M. jardine, remue la terre, sème, soigne ses bulbes. Choisira-t-elle justement la badine pour s'échauffer ? Ou préferera-t-elle assortir à ses gants l'intransigeante lanière ? Je suis condamné à attendre, frissonnant un peu, et goûtant le silence de notre belle chambre, songeant en souriant aux jeux renouvelés qui s'annoncent sous ce nouveau toit. Dans quelques instants, je crierai et je pleurerai, quelques larmes s'échappant des barreaux de dentelle. J'ai oublié de compter les coups. Un peu plus tard, une ultime fessée, l'étreinte et d'autres cris retenus, mes bras libérés qui te serrent si fort mon Amour.

mercredi 14 octobre 2009

M. au jardin dormant

M. cligne des yeux lentement. Tout est encore très flou, dans sa tête et autour d'elle. Ses paupières restent très lourdes... La badine a glissé de ses mains... M. au jardin dormant n'a pas vu passer les jours filer le temps, tomber les feuilles pourpres sur sa robe de nuit M. attend que son Princ-e vienne la réveiller, en posant sur ses lèvres un amoureux baiser. En glissant dans sa main battoir et martinet. Chevelure en bataille, corset mal ajusté, M. encore engourdie baille en se relevant, dans le jardin de ses longs rêves d'hiver. Il est temps de remettre ses gants...