vendredi 16 octobre 2009

M. ann-e-quin

Nu comme ce mannequin, ou peut-être vêtu en guise de ridicule ruban décoratif d'une seule paire de chaussettes, je me présenterai ce lundi après-midi, après le repas, dans la chambre des Amants. Après avoir déposé sur vos lèvres un baiser de tendre obéissance et de sincére allégeance, je me glisserai sous la couette. Princ-e, dévoué et délié, messager de nos désirésévices. Joueuse et câline, vous vérifierez par des caresses mutines ma tension émue - en éveil depuis ce matin, déjà au travail - tout en me fessant vigoureusement. Puis, quelques cordes aux chevilles et un bandeau de dentelles sur les yeux pour achever votre ouvrage. Vous prenez vos gants. J'entends le très délicat glissement des doigts sur le cuir. C'est un signe qui ne trompe pas. L'apéritif fessatoire est terminé. C'est le temps désormais de la correction dansante et dressante. De celles dont on se souvient en début de saison. Comme une annonce de couleurs rouges et orangées, comme une menace de feuilles qui tombent séchement, sans filet. M. au bois dormant est réveillée...M. jardine, remue la terre, sème, soigne ses bulbes. Choisira-t-elle justement la badine pour s'échauffer ? Ou préferera-t-elle assortir à ses gants l'intransigeante lanière ? Je suis condamné à attendre, frissonnant un peu, et goûtant le silence de notre belle chambre, songeant en souriant aux jeux renouvelés qui s'annoncent sous ce nouveau toit. Dans quelques instants, je crierai et je pleurerai, quelques larmes s'échappant des barreaux de dentelle. J'ai oublié de compter les coups. Un peu plus tard, une ultime fessée, l'étreinte et d'autres cris retenus, mes bras libérés qui te serrent si fort mon Amour.

2 commentaires:

Dame a dit…

Le choix des mots, la beauté de l'imaginaire... sont toujours inférieurs au réel quand, comme vous, on vit sa passion à fond...

De ce fait, j'attends le récit de cette fessée.


:-))

M. et e. a dit…

...A suivre...
;-))