vendredi 27 avril 2007

verges de cuir

Nous sommes passés aujourd'hui devant une galerie dont la vitrine nous a donné envie d'entrer : le titre de l'exposition, "vierges de cuir", ne nous a pas laissé indifférents. Nous n'avons pas été déçus par les photographies du jeune artiste qui évoquent notre univers de façon baroque, entre fétichisme et mysticisme. Pour le découvrir, c'est ici.

Du coup, cela nous a donné envie de ressortir nos albums photo, et nous avons redécouvert une série que nous avions nommée "à mes pieds" dont voici un inédit...

Chez les amis, on trouve aussi de très belles photos, qui font écho à la thématique de ce soir. A découvrir ici.

mardi 24 avril 2007

Accroche coeur

24 Avril.

Saint Fidèle.

Je vous menotte. Vous me ceinturez.

Nous nous attachons l'un à l'autre.

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Nul besoin de se mettre la corde au cou.

Laissons-là cordes et chaînes,

ce ne sont pas ces liens là qui nous unissent et nous réunissent...

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Dans mon for intérieur, pas de prison dorée,

vous le savez, la clé est sur le cadenas,

Vos yeux sont mes aimants, je vous aime !

M.

lundi 16 avril 2007

SéréMonie

La date a été fixée une première fois. Puis reportée. Comme un ressort, une ultime pirouette du désir.

Le Jour "J" comme jouissance, il a fallu tout préparer. Les courses pour le petit plat, indispensables pour inviter tous les sens au banquet. Le décor, minimal, un fauteuil et un tapis dans le salon, en guise de boudoir. Pas besoin de trop de pompe. Il y en aurait bien assez. Quelques bulles symboliques et légères pour M. (et surtout pour m). Modération de circonstance pour rester concentré et ne rien perdre de la libération.

e. est prêt, en tenue légère. M., elle, est hiératique et surprenante avec un bustier rouge et un foulard de pirate.

Lecture apéritive. Quelques pages de Montorgueil, dites à haute voix, pour se mettre dans un bain de dressage. La nouvelle des quatre jeudis, une des préférées de e.

"- Si vous vous déculottez vous-même, vous en aurez cent coups. Si je suis obligée de vous déculotter comme l'autre jour, vous en aurez cent cent cinquante. Choisissez.

- En disant cela, elle cinglait légèrement le cuir d'une de ses bottes. Ce bruit avait quelque chose de si fascinant que Jean-Louis ne répondait rien et regardait seulement ces jambes magnifiquement gainées comme s'il n'eût pas entendu la question.

- Allons ! J'attends. Vous vous déculottez ?" ( Bernard Montorgueil, Dressage, Le Pré aux clercs, 2000, p. 109)."

Terriblement efficace. e. est troublé. C'est le moment que choisit M.

Première offensive. Effeuillage progressif. Soudain, prise en main musclée. Deuxième approche plus lente et déroutante, délicate, comme on entretient une orchidée. Puis, une avancée gourmande, distillant quelques petits aiguillons salés. e. est sur le point de défaillir. C'est le moment d'aller retrouver le placard, fidèle témoin, terrain rituel de ce jeu. Tee-shirt entre les dents pour étouffer les cris, mains contre le mur, fesses bombées. La cravache n'a plus qu'à éxécuter sa petite danse de la pluie.

M. s'est chargé de doucir l'ouvrage à la main, un travail d'orfèvre. Avant de s'offrir une ultime pâtisserie, pour recueillir lentement cette offrande née de nos désirs entrelacés et reposés...

J'ai prononcé deux mots. Simplement.

Cette cérémonie était magnifique.

e.

vendredi 13 avril 2007

Ronces et bourgeons

Le Printemps est là, surtout dans la capitale, où le beau temps permet de sympathiques pique-nique au soleil. Dans le Sud, malgré les nuages, la sève ne cesse d'irriguer les végétaux de tout poil.

Ce mannequin, au détour d'une rue, lors d'une promenade dans le quartier, n'a pas manqué d'interpeller l'imagination féconde et troublée d'un e. au bord de la rupture. De quoi donner envie de voir ce qui se passe de l'autre côté de la grille...et de quoi inspirer M., prête à revêtir tablier et bottes de caoutchouc pour cultiver le jardin secret de e...

Les fesses de celui-ci risquent fort de rosir et fleurir sous sa main verte. Les tuteurs serviront alors de badine. Et, lorsque le temps de l'abstinence - bientôt - sera passé, elle compte bien user et abuser de son engrais bio pour enrichir son terrain de jeux. Elle promet, pour le rassurer, d'éviter de se servir de son sécateur. Elle préfère surveiller l'éclosion des premiers bourgeons ...

lundi 9 avril 2007

Sans limite

Pour nous changer les idées, nous sommes allés visiter un site archéologique non loin de chez nous. M. avait décidé une pause dans l'initiation de e. Et pourtant...

Les arènes sont fermées... Le parcours commence par les thermes, où M. observe alors avec attention les ruines du frigidarium et des latrines, où elle ferait volontiers jouer e.

Il y a, hélas, un peu trop de monde.

e., lui, se demande s'il n'a pas des hallucinations : il voit des bites partout, colonnes, bornes, autels... Et qui plus est enchaînés !

Il ne manque plus qu'une statue du Dieu Priape et quelques fouets utilisés lors des Saturnales pour que le tableau soit complet.

Des vestales descendent la voie romaine pour venir le narguer.

Et portent des libations pour briser sa résistance tout en entonnant un chant envoûtant...

C'est un complot !

samedi 7 avril 2007

Douche froide

Notre périple initiatique se poursuit. De jour en jour, la situation est de plus en plus tendue, le désir de plus en plus dévorant, la frustration de plus en plus palpable...

Parmi les petits jeux et châtiments qui ponctuent ce parcours, j'accorde une place spéciale au rituel de la douche, exercice sous haute surveillance car la caresse de l'eau ne manque pas de provoquer une réaction immédiate de ma petite catin.

Je lui accorde l'autorisation de se caresser furtivement, pour se savonner, mais aussi par perversité, pour entretenir son trouble. Je le fais d'autant plus volontiers que je contrôle de bout en bout ses ablutions, et peux donc me délecter de ce spectacle.

Etrange paradoxe ! Me voilà à mon tour soumise à la tenaille du désir, devant ce corps humide et en émoi auquel il me faut résister. Demain, il sera puni pour tant de provocation, en recevant une fessée bien brossée !

M.

jeudi 5 avril 2007

Branle-bas de combat

Nous y voilà !

La petite séance de méditation s'achève pour e., assis sagement dans l'obscurité du placard, yeux bandés, boxer moulant serrant son membre sensible. Il est temps pour M-oi d'intervenir et de venir tester sa résistance d'apprenti yogi.

Cette première correction se doit d'être progressive et gentiment mais fermement administrée. Il s'agit surtout de mesurer sa "réactivité", tant sur le plan du rougeoiement de son postérieur que sur celui de l'arrogance de son vit... Les premiers coups tombent dans le silence des étagères surchargées. Il est concentré, notre petit yogi, il ne pipe mot ! Ce sont sans doute les vertus de la méditation... Je finis quand même par lui arracher quelques petits gémissements.

Ses fesses brillent de mille feux empourprés dans la pénombre. Ce n'est pas la seule partie de son anatomie qui se soit embrasée sous la badine-allumette : sa verge se dresse comme un phare turgescent. Pompier pyromane, je tente d'éteindre l'incendie. Ma main brandit la torche indécente, tandis que ma bouche tente d'étouffer ses flammes. Vainement. Sous mon souffle chaud, le brasier crépite et l'incendie semble prêt à gagner jusqu'aux étagères du placard-cage. Il est peut-être temps d'arrêter si nous voulons que ce petit jeu continue...

M.

Difficile d'enchaîner après ces beaux mots de maux...d'autant que je suis dans un drôle d'état, le clavier branlote un peu. Je me remets de la branlée évoquée plus haut. Qui m'a calmé dans un premier temps. Je n'ai pas dit un mot, serrant les dents à chaque fois que la gifle de la cane pénétrait dans mes chairs exposées...

Puis, très vite, à nouveau, branle-bas de combat des sens. Les caresses répétées de M. jouant avec les limites du désir, faisant danser ses doigts, avant de vite se retirer, me maintiennent pendant une partie de la nuit en éveil. Les pores de la peau, complètement électriques, je me réveille, petit branleur, avec l'envie de libérer cette chose qui hante mes pensées. Je repense à un livre de Moravia qui m'avait, adolescent, marqué ; j'en ai oublié le titre précis, c'est quelque chose comme "Lui" et il s'agit pour l'essentiel du dialogue entre le narrateur et son membre. Château ou donjon branlant une partie de la soirée, j'attends le soir, quand M., peut-être décidera de chatouiller de sa langue mes rêves les plus fous...

Peut-être décidera-t-elle aussi de m'ignorer complètement et de m'imposer une totale abstinence. Peut-être daignera-t-elle m'accorder une ou deux petites branlettes contrôlées, juste pour huiler la machine. Tout dérapage n'est évidemment même pas imaginable. Je dois d'ailleurs lui demander l'autorisation, à chaque fois que je me rends aux toilettes., et elle surveille de près le matin une douche très sensible. Le contact de l'eau tiède est une délicieuse épreuve...

Je ne me suis jamais autant senti catin, e. pudique, volontiers mondain, je me laisse aller à écarter les jambes dans le lit, m'offrant aux perverses manipulations de M., je me surprends à songer sans cesse aux turpitudes de la chair...Je la vis, je rougis, je branlis...tous mes repères explosent, en attendant...Je m'imagine, pour la cérémonie de la libération, quai de Branly, face à une statue océanienne...je suis dans un drôle d'état chère M., avec en plus ces personnes qui suivent notre feuilleton, aiguisant notre désir avec cette petite pincée d'exhibitionnisme qui relève encore le goût de la recette. Je crains que d'autres branlées ne surviennent pour me maîtriser...

e.

mardi 3 avril 2007

Volée de bois vert

Désir, frustration et plaisir. Superbe trilogie qui devrait rythmer nos jours et nos nuits à venir... Belle aventure dans laquelle nous voilà embarqués et que nous devons à Dame, qui a consacré à ce thème plusieurs très beaux messages (dont le dernier ici)
e. a démarré hier le récit de cette "initiation" qui doit le conduire à la maîtrise de son désir et de sa jouissance. Je serai donc sa Maîtresse-Yogi pour l'accompagner dans son entraînement. Maîtresse mais aussi apprentie puisque les désirs de M. seront également mis à rude épreuve !

Nous avons commencé hier par une "mise en jambes" ou plutôt devrais-je dire une "mise en bouche". Démarrage sur les chapeaux de roues, sans transition ni progression aucune, avec une mise à l'épreuve immédiate de e. M. a, en effet, réfléchi à un programme -théorique car il dépend du bon vouloir de m. ! nous cumulons les handicaps...- qui décline la thématique des 5 sens, tout en restant d'essence SM.

Demain, après l'inévitable café de e. (que, magnanime, je ne supprime pas pour l'instant) séance de méditation, en petite tenue, dans un lieu que je n'ai pas encore choisi, et petite fouettée matinale pour réveiller ses sens et stimuler son endurance... Je sais que cette correction appuyée ne le laissera pas de marbre : son membre de bois vert en témoignera. Mais même si c'est le Printemps, sa sève devra rester contenue...

Au jeu du dictionnaire, j'ai tiré deux mots : "émulsionner" et "laiteux". Curieux, non ?

M.

lundi 2 avril 2007

Mettre à part

Ces robinets majestueux, prometteurs mais fermés, comme première représentation de ce désir contenu. Deux jours que l'initiation a commencé, déjà. Ou seulement.

Rien ne s'est vraiment passé pour l'instant. Nous en sommes à la définition des règles du rituel à venir. La simple évocation de ce jeu de la frustration suffit à faire naître des sensations de plus en plus fréquentes et rigides au niveau de mon bas-ventre en émoi.

Nous avons juste commencé à "jouer au dictionnaire", ce qui signifie dans notre lexique amoureux et complice, ouvrir au hasard une page du Robert, pour y chercher un ou deux mots et composer des connexions et correspondances. J'ai tiré, ce jour, "privation" et "rinçure". Troublant.

M. rédige quelques lignes sur son carnet rouge, mémoire de ses désirs et de mes punitions soigneusement consignées. Elle est concentrée et m'ignore pour l'instant.

Tant d'inconnu me désoriente. Aucune idée des gages et des sollicitations qui m'attendent, je guette l'annonce des provocations qui n'auront pour but que d'affoler ce désir contenu. Nous avons fait une promenade au bord de l'eau, en ce début d'après-midi. Je ne sais pourquoi mon regard était irrésistiblement attiré par le phare rouge, au bout de la jetée...Je rêve de plages de sable fin, de noix de coco, de pieds nus dans des sandales, de Palmes fouettant mon épiderme. Fétichismes d'un désir d'Eté, premières manifestation de la frustration, les images se multiplient de plus en plus, les songes érotiques compensent l'absence de jouissance.

Un bon e. doit savoir larguer les amarres, se montrer un bon petit mousse, et préparer un jeu de cordes pour les déposer aux pied de M. la capitaine, la pirate, la corsaire. Je ne sais quand je pourrais à nouveau toucher crier "terre, terre", et laisser exploser ma joie en inondant d'une sève fertile cette nouvelle Cythère où nous accosterons enlacés...

J'ouvre une dernière fois le dictionnaire, avant de refermer ce premier message, et je tombe sur "maculer".

e.

dimanche 1 avril 2007

le doigt du désir

Ombre chinoise dans la pénombre,

l'amazone altière se dresse devant lui.

Il courbe l'échine sous le doigt menaçant,

patient, soumis, obéissant.

Sa canne de roseau ne rompt pas sous les coups, il le sait :

archet dans ses mains de musicienne,

pinceau ou couteau de l' artiste,

l'instrument grave une complainte riche en couleurs sur son postérieur en transe. ..

La Dame de la nuit hante ses rêves de son ombre brûlante...

Il se prépare à être initié, apprenti yogi, c'est ce soir que commence son initiation, sous l'égide de cette belle apparition. Nous en publierons ici les règles et en donnerons les impressions pour que vous puissiez suivre la partition de ce ballet de désir et de frustration mêlés...