samedi 28 juin 2008

Plage SM

Vu sur une baraque de chantier, cette annonce pour une entreprise de constructions modulaires.
Aussitôt l'image capturée, je me suis empressé de faire une recherche sur cette commune et l'origine du nom.
Première interprétation, au Moyen Âge, le seigneur de Mollerie, prisonnier de celui d'Ambois, tournait la meule de son vainqueur : "meunier captif", d'où le terme de "Mouilleron-le-Captif". L'explication linguistique, comme souvent, paraît plus juste : le nom du village viendrait du terme "Mollerie" signifiant terres molles, humides.
Evidemment tout cela ne me satisfait pas complètement, et j'imagine une troisième option :
En ces temps de premières chaleurs, sur une plage - naturiste ?-, ou au bord d'une rivière, M. a décidé d'attacher e., prisonnier d'un arbre ou d'un buisson. Il ne porte qu'un petit slip blanc et de l'écran total. Pendant ce temps, sourde aux appels à la clémence de l'infortuné, M. part faire une promenade dans la pinède voisine.
Au retour de M., évidemment e. avait mouillé son slip. La sanction, comme à chaque fois, fut immédiate : déculotté, il subit le fouet jusqu'aux premières larmes.
D'où l'expression : Si Domina attache trop longtemps son soumis, alors mouilleron le Captif.
PS : je dois préciser que le superbe récit de Mélie et les épisodes de la rubrique Intermède de Dame , n'ont pas été sans inspirer ce message.

mercredi 25 juin 2008

Perdre pied

Les pieds de M. sont beaux ainsi lacés. D'humeur spartiate, ils avancent, lentement mais sûrement, sur les tomettes, hérauts d'une nouvelle punition annoncée.

Ils viennent tout d'abord réclamer l'offrande du vernis, cérémonie où e. doit habiller les ongles d'une chaude et stimulante couleur.

Puis vient le temps où soeur main, vêtue aussi de cuir, sort ses lanières et bat la mesure sur les parties exposées de e. qui, peu fier, en oublie toute retenue et en remue les arpions de douleur....

C'est seulement, après, peut-être, l'orgueil dans les talons, qu'il pourra déposer sa liqueur comme une offrande pédiluve...

mardi 17 juin 2008

Bac à soufre

Hier, c'était la philo. M. m'a ordonné de m'y coller ce matin, en traitant un des sujets au choix. Le choix n'a pas été difficile et s'est porté sur un devoir de la série ES :

"Peut-on désirer sans souffrir ?".

Le traitement n'est pas pour autant coton, il a fallu rassembler quelques notions un peu lointaines.

Je commencerais par une définition du désir : tendre consciemment vers ce que l'on aimerait posséder. Puis par celle de souffrir, transitif ou intransitif, supporter quelque chose de pénible (de "sufferire" et "ferre" = porter) et par extension éprouver une souffrance, des douleurs physiques ou morales. En opérant une distinction, sur laquelle je reviendrai, entre souffrance et douleur, je suis en option bdsm, on ne se refait pas.

Dans une première partie, je parlerais du désir comme manque. On désire ce qu'on n'a pas - un étui pénien par exemple. Le désir en soi est insatisfaction. Le désir désire ce qu'il n'a pas, il est donc hanté par la mort. Eros et Thanatos, le couple classique. Il faut faire ici référence aux classiques, les stoïciens et les épicuriens, et Platon qui dans Le Banquet évoque les effets néfastes de ce manque. L'objectif étant d'atteindre l'ataraxie, l'extinction des désirs, pour éviter de souffrir. Le philosophe étant une sorte de Superman, susceptible à force de raison et de méditation d'y arriver avant les autres. On pourrait aussi évoquer les mystiques, occidentaux ou orientaux. Tao, zen, Bouddha notamment invitent à lutter contre le désir de posséder, le désir d'être puissant, qui ne peut que générer la souffrance de la perte ou de l'échec. Pour ne pas souffrir, il faut donc se détacher du monde. Eviter le bondage donc. Par contre les verges, en vogue chez les antiques, me paraissent indispensables pour dresser ainsi à l'ascétisme, comme à Sparte. Notons cependant que dans ce cas de figure, et chez Platon, une confusion s'établit souvent entre besoin et désir. Le besoin est d'origine naturelle. Il est souvent physique, c'est la pulsion animale qui nous anime. Alors que le désir est davantage psychologique. Il témoigne de notre liberté, dans sa formulation et dans son renouvellement. Le besoin s'abolit dans la satisfaction, et génère d'autres besoins (ressort qu'utilise notre société de consommation et de publicité) alors que le désir n'est jamais satisfait.

Au-delà de la souffrance, le désir du désir n'est-il pas avant tout le plaisir ? Qu'espère le sujet désirant, sinon de désirer toujours, de ne jamais en finir avec la satisfaction, source de vie ? Le désir est alors perçu comme une puissance. Et Spinoza arrive, ici, contre Platon. Le désir est l'essence de l'homme pour le philosophe hollandais. Le désir précède et donc instaure la valeur de son objet. Ainsi, je pose un soumis-maso, qui désire une cravache ou une badine. Il ne désire pas ces deux objets parce qu'ils sont bons, mais parce qu'il les désire. De même pour le fétichiste qui fantasme sur une paire de collants portés par sa Maîtresse : les collants, un peu sales, ne sont pas en eux-mêmes bons. C'est le désir, un peu fou, d'être relié à sa Maitresse, en portant par exemple en baillon cet objet qui lui donne sa valeur. Nous jugeons bons, cravache, badine et collants, parce qu'ils nous apportent la puissance d'exister. C'est la puissance de vie, ou conatus, chère à Spinoza. Et dans conatus il y a (...), et dans Spinoza il y a (...). Ce qui rend le système des plus sympathiques. Dans la même veine, le désir est un moteur par son caractère subversif. Le désir peut refuser ce qui lui est donné, s'insurger contre l'ordre et la valeur que l'on tente de lui imposer. C'est de lui que jaillissent les utopies. Ainsi de nos jeux, toujours en décalage, qui scénarisent, créent de nouveaux codes anticonformistes. Le désir est révolutionnaire, comme le montre Deleuze. Qui d'ailleurs a publié une édition critique de La Vénus à la fourrure de Sacher-Masoch.

Une troisième partie est-elle possible ? Elle commencerait par distinguer désir et désir, et introduire la notion de volonté qui peut contrôler les désirs dont la satisfaction dépend de nous. La volonté nous permettrait de canaliser nos désirs, et vus qu' a priori on désire plutôt la joie que la peine, le désir serait alors non pas écarté mais gouverné par la raison. "Sois sage, ô ma Douleur, et tiens toi plus tranquille" nous dit le poète. Ainsi un soumis, soumis à des crises priapiques, témoignant d'un désir inconsidéré pour sa Maîtresse, pourrait être calmé par plusieurs méthodes : le port de la cage de chasteté pendant quelques jours, une douche très froide sur ses parties intimes tous les matins, ou une petite séance quotidienne de milking à la sauce Tao. Cela conduirait donc à une sorte de désir raisonnable, et de souffrance contrôlée. Mais la notion de souffrance est ambiguë. La souffrance psychique est toujours désagréable, une souffrance physique gênante est aussi à bannir. Il n'en est pas de même de la douleur, qui peut être recherchée, voulue par le(la) masochiste avec la complicité de sa Maîtresse (ou de son Maître). Le désir devient alors désir de souffrance-douleur. Le plaisir est dans la douleur, qui est recherchée. C'est notre univers bdsm.

On ne peut donc désirer sans souffrir mais on peut aimer souffrir, prendre du plaisir dans un désir de douleur, dans un monde d'imagination et de fantasmes qui génère sans cesse de nouveaux jeux, consentants, qui apportent le bonheur d'un désir qui commence à satisfaire un désir qu'on imagine pouvoir durer toujours.

PS : Ceci ne saurait en aucun cas constituer un corrigé académique, ces lignes très libres sont un exercice de style. J'espère néanmoins l'indulgence du jury pour ma contribution...

samedi 14 juin 2008

blog ent.rénové, beaucoup de charme, idéal couple amoureux

Impression étrange de revenir d'un long voyage et de rester un peu surprise une fois la porte poussée... Bref coup d'oeil circulaire, c'est bien là... Mais quel changement !

Les meubles ont été poussés, les murs repeints, la déco modernisée. C'est grand, chez M&e !!!

Il faut que je pose mes valises, que je m'installe tranquillement. Pourquoi pas un bon bain ? C'est sûr, c'est un peu-beaucoup ma faute. Débordée, toujours en train de courir, j'ai un peu trop négligé nos Correspondances. Les araignées commençaient à y installer leur toile, e. m'avait bien mise en garde... Rien n'y a fait... Allers et venues sur la pointe des pieds, comme dans une résidence secondaire un peu trop lointaine ; juste le temps d'ouvrir les volets et d'aérer un peu...

Mais e. est un bon soumis, prévenant, attentif. En silence, dans une relative solitude, il est venu faire vivre notre maison. Il s'est même lancé dans des petits travaux de rafraîchissement, comme on dit. Un coup de peinture, quelques modifications dans la décoration, presque rien, mais de quoi surprendre M. et accueillir de manière festive son retour...

Délicieux moment que ce petit bain passé à contempler notre si belle maison... Me voilà de retour !

M.

dimanche 8 juin 2008

Contre tes pieds

Cela ne s'est pas passé comme prévu...cela ne se passe jamais comme prévu. Ce qui est drôle, c'est que je ne peux pas vérifier si M. a lu le message précédent, et si la dérouillée d'hier soir correspond de sa part à une volonté de contre-pied. A contre-poil.
Point de tenue sport, mais le chemisier-cravate de la correction classe, à l'anglaise.
Pattie Smith, Horses, en rythme d'accompagnement. Aucune allusion aux scenarii ébauchés. La sanction est tombée, sèchement, sans cotillons, suite à un retard dans une petite course que je devais accomplir. Huit minutes de dépassement m'ont valu un nombre de coups de cravache en conséquence (selon un coefficient multiplicateur déterminé par M. et que je laisse en pointillés par esprit de suggestion et de sujétion).
J'ai donc dégusté, comme il se doit. J'en sens encore un peu les effets ce soir, en écrivant ces lignes, assis à mon bureau. Ce n'était cependant pas la volée de haut vol, le redressage hypersévère annoncé.
Simple prologue, mesure de clémence, envie de jouer et de détourner ?

mercredi 4 juin 2008

rossée du soir

Comme premier châtiment, cette page d'écriture, confession d'un e., penaud, venant présenter ses humbles excuses. Hier soir, j'ai fait une petite crise. Une de ces rébellions ridicule de e., un peu fatigué et susceptible qui conteste les recommandations et décisions de M. J'en ai fait tomber mon tablier et j'ai jeté à terre, rageur, le gant avec lequel je portais un plat. J'ai même haussé la voix, fait rare. M. sur le coup est restée très calme, m'a raisonné, a cherché à comprendre les raisons de ma colère. La punition différée et réfléchie n'en sera que plus terrible. Elle m'a demandé d'exposer ici les instruments susceptibles de servir à ma correction. Ainsi que ma culotte blanche de cérémonie. Et de préciser toutes les composantes de la pièce de théâtre à venir, dont je serai l'infortuné acteur. Pour me rendre honteux, et anxieux à l'idée de la rossée qui se prépare. Elle choisira elle-même un des trois, celui qui se prêtera mieux au redressage. La badine souple et vive, qui tombe très vite, la cravache plus lente mais d'une morsure plus profonde, ou bien ce fouet maniable qui distribue sans ménagement des coups secs. Elle écoutera également les suggestions des lecteurs qui peuvent proposer et participer au forum de cette fouettée publique dont chaque moment, avant, pendant, après sera mis en scène. Une sorte de fessée participative en quelque sorte. Le nombre de coups ne me sera révélé qu'au dernier moment. Je ne sais encore si je serai pieds et mains liés, sans défense, ou libre de me débattre, mais au risque d'augmenter la dose à chaque dérobade. Autre ingrédient, non négligeable, le nombre de jours d'abstinence. Délicieuse et douloureuse retenue qui doit aussi être fixée par M. Trois jours ? Une semaine...Plus ? Je n'ai le droit de choisir que deux éléments : la tenue de M. et la musique d'accompagnement. Dans la famille spankrockeuse, à l'aise dans ses mouvements, je demande la version petit débardeur moulant entre Marcel et Lara Croft, short en jean, Doc Martens (l'idée vient de ce ) et chaussettes jusqu'aux genoux, foulard sur la tête pour rajouter une touche pirate qui fustige le capitaine ligoté au grand Mât. Pour la Mélodie du whip et du clac, j'avoue hésiter entre deux modes : un petit morceau Moderato cantabile, plutôt classique, voire romantique. Genre Chopin. Ou quelque chose de plus remuant, façon Björk, White Stripes ou Gossip... Allez finalement je choisis un compromis. Quelque chose de Folk. Cat power : The greatest. Enfin une dernière incertitude, le jour F. Cette variable m'échappe totalement, ce qui doit me permettre de rester constamment aux aguets. Demain ? Après-demain ? Ce week-end ? En attendant de connaître les réponses à toutes ces questions, je représente à M. mes regrets les plus contrits. Pardon mon Amour, je vous Aime. Je mérite ce qui m'attend.

mardi 3 juin 2008

Burlat

Celles et ceux qui aiment la légéreté et les cerises se reconnaîtront.

Merci à M. pour ce délicieux clafoutis, délicieusement fourré, qui a ravi ce gourmand de e.

Comme toute récompense, dans un souci d'équilibre cher à l'éthique de M., annonce une punition à venir ; je prépare psychologiquement mes demi-lunes à l'idée de devenir griottes

C'est e. qui risque prochainement de s'en trouver tout guignolet.