jeudi 5 avril 2007

Branle-bas de combat

Nous y voilà !

La petite séance de méditation s'achève pour e., assis sagement dans l'obscurité du placard, yeux bandés, boxer moulant serrant son membre sensible. Il est temps pour M-oi d'intervenir et de venir tester sa résistance d'apprenti yogi.

Cette première correction se doit d'être progressive et gentiment mais fermement administrée. Il s'agit surtout de mesurer sa "réactivité", tant sur le plan du rougeoiement de son postérieur que sur celui de l'arrogance de son vit... Les premiers coups tombent dans le silence des étagères surchargées. Il est concentré, notre petit yogi, il ne pipe mot ! Ce sont sans doute les vertus de la méditation... Je finis quand même par lui arracher quelques petits gémissements.

Ses fesses brillent de mille feux empourprés dans la pénombre. Ce n'est pas la seule partie de son anatomie qui se soit embrasée sous la badine-allumette : sa verge se dresse comme un phare turgescent. Pompier pyromane, je tente d'éteindre l'incendie. Ma main brandit la torche indécente, tandis que ma bouche tente d'étouffer ses flammes. Vainement. Sous mon souffle chaud, le brasier crépite et l'incendie semble prêt à gagner jusqu'aux étagères du placard-cage. Il est peut-être temps d'arrêter si nous voulons que ce petit jeu continue...

M.

Difficile d'enchaîner après ces beaux mots de maux...d'autant que je suis dans un drôle d'état, le clavier branlote un peu. Je me remets de la branlée évoquée plus haut. Qui m'a calmé dans un premier temps. Je n'ai pas dit un mot, serrant les dents à chaque fois que la gifle de la cane pénétrait dans mes chairs exposées...

Puis, très vite, à nouveau, branle-bas de combat des sens. Les caresses répétées de M. jouant avec les limites du désir, faisant danser ses doigts, avant de vite se retirer, me maintiennent pendant une partie de la nuit en éveil. Les pores de la peau, complètement électriques, je me réveille, petit branleur, avec l'envie de libérer cette chose qui hante mes pensées. Je repense à un livre de Moravia qui m'avait, adolescent, marqué ; j'en ai oublié le titre précis, c'est quelque chose comme "Lui" et il s'agit pour l'essentiel du dialogue entre le narrateur et son membre. Château ou donjon branlant une partie de la soirée, j'attends le soir, quand M., peut-être décidera de chatouiller de sa langue mes rêves les plus fous...

Peut-être décidera-t-elle aussi de m'ignorer complètement et de m'imposer une totale abstinence. Peut-être daignera-t-elle m'accorder une ou deux petites branlettes contrôlées, juste pour huiler la machine. Tout dérapage n'est évidemment même pas imaginable. Je dois d'ailleurs lui demander l'autorisation, à chaque fois que je me rends aux toilettes., et elle surveille de près le matin une douche très sensible. Le contact de l'eau tiède est une délicieuse épreuve...

Je ne me suis jamais autant senti catin, e. pudique, volontiers mondain, je me laisse aller à écarter les jambes dans le lit, m'offrant aux perverses manipulations de M., je me surprends à songer sans cesse aux turpitudes de la chair...Je la vis, je rougis, je branlis...tous mes repères explosent, en attendant...Je m'imagine, pour la cérémonie de la libération, quai de Branly, face à une statue océanienne...je suis dans un drôle d'état chère M., avec en plus ces personnes qui suivent notre feuilleton, aiguisant notre désir avec cette petite pincée d'exhibitionnisme qui relève encore le goût de la recette. Je crains que d'autres branlées ne surviennent pour me maîtriser...

e.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Billeversée
C'est ce que ma fille chante en continu actuellement, de Diams :
Je cherche un mec mortel
Un mec qui saura me donner des ailes
Volez bien et n'hésitez pas à planer .

M. et e. a dit…

On n'avait pas vraiment pensé à Diams en pensant faire le message, on est plutôt dans une ambiance Emmanuelle Seignier et Ultra Orange, avec cette voix sensuelle évoquant Nico et l'univers de la factory. Ou au retour de Chinchin et Ringer avec laur belle folie Rita...Mais pourquoi pas chère Billeversée ! ;-)

M. et e.