samedi 8 avril 2006

Anneau plume

M. - Trois anneaux dans la pierre face à l'infini de la mer azur... Cela vous inspire, cher e. ?

e. - De quel côté attacher l'éventuel prisonnier ?

M. - Je vois, je vois... Je vois deux demi-lunes en feu jouer au couchant sur le miroir insensible de la mer... Le soir qui vient, en ce merveilleux Printemps lacère souvent de pourpre les ombres naissantes...

e. - Sea, sexe, spank and sunglasses en quelque sorte...

M. - Je m'espérais plus poétique, mais bon... Vous me ramenez brutalement dans les odeurs emmonoïées de la plage en contrebas...

e. - Pardonnez ma triviale inspiration. Pendant que j'y suis, exploitons cette veine : comment voyez-vous le captif aux anneaux : maillot de bain façon fifties et espadrilles noires ou plutôt caleçon de surfeur des mers et tongues dorées ?

M. - Nous ne défilons décidément pas sur les mêmes podiums ce soir, très cher e.... Je le voyais nu, un simple lacet de cuir ornant son cou bronzé... Pour le reste ma cravache se chargera de lui dessiner une tenue : je vous accorde le caleçon de surfeur si vous y tenez, l'impression de fleurs d'hibiscus sur votre chair moirée m'inspire.

e. - Je vous sens en effet d'humeur inspirée et créatrice. J'adhère à l'idée du défilé sur la plage. Il faudrait en effet songer à créer une ligne SM qui se prête aux exigences de l'été, sans tomber dans la vulgarité. De mon côté je me vois bien avec une épuisette et une pelle en train de construire un joli donjon et des oubliettes de sable ornées d'accessoires suggérés par les coraux et les chevelures d'algues...

M. - Hummm ! J'ai du mal à vous suivre, très cher... Nous voilà entre Bretagne et lagon tropical... jouant en culotte courte à des jeux de grands... vous êtes fatigué mon ami ! Allez, hop, au lit, c'est l'heure du Radis Noir !

"Dialogue spontané ou comment interpréter différemment une même image"

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Imaginons votre otage nu et triplement sanglé, au cou, aux bourses et aux chevilles, scrutant l'horizon par dessus les créneaux telle une gargouille moyenageuse, à la recherche de son complice emprisonné dans la cellule du masque de fer, quelque part dans le chateau de l'île Sainte-Marguerite, à quelques miles nautiques en face de la rade de La Napoule...

Anonyme a dit…

Sourire...dites-donc lucien vous donnez de drôles de suggestions : je vais déguster ! ;-)
Enfin j'aime bien l'idée de la gargouille. Gothique à souhait.

M. a déjà une imagination très fertile !

e.