dimanche 2 octobre 2005

suites rouges

Ce rouge s'est incarné. En un bel incarnat d'abord, puis tournant au grenat dans le feu de la correction. Ce feu qui permet de passer des portes, d'explorer d'autres paysages. Fureur de l'instant, poésie des sens, du dépaysement. Combat du quotidien. Oui. Bataille aussi et ses mots incandescents. Grenades entrouvertes. Des pépins de douleur partout qui explosent sur le tapis blanc. Vous avez secoué le coco du cocotier. Sans aller trop loin. Pour conserver de la marge, des marges, des marches... Hier soir, le temps d'une cinquantaine de mouvements dans la valse de la baguette noire... La cravache a dirigé mes mots. Elle a inventé une nouvelle langue que je commence tout juste à apprendre. Elle m'entraîne aux orties urticantes. Aux rituels à venir du Aï hôtel. Elle me laisse quelques marques qui durent le temps d'une nuit, provoquent une émotion devant la glace du matin. Impossible de les mettre en image aujourd'hui. Le serveur refuse d'ailleurs le bambou que j'avais au départ élu... Ou au contraire il est trop évident de créer des images. Elle sont là, elles se voient au-delà de l'absence d'illustration. Elles se superposent aux mots. Forêt obscure qu'il faut traverser. Pour renaître. Légère sensation, comme un picotement, une très légère douleur qui est aussi le bonheur d'une mémoire fessée, un éveil de l'épiderme qui fait que vous êtes encore là, malgré la provisoire absence physique. Vous êtes dans ma peau, littéralement. Je rêve après d'autres fustigations de bains de tisanes au thym ou au jus de bouleau pour soigner mes demi-lunes... Et dire qu'adolescent, je me moquais des recettes de tante Rika Z... Traces d'amour qui demandent à revenir. Qui appellent aussi des caresses. Des baisers, des lèvres rouges qui se posent sur ma chair apaisée. Et puis un autre rouge suprême qui s'abat, surprenant, cruel dans l'instant, aimant dans l'infini. Des baguettes sculptées, des canes aux motifs canailles, des fouets aux lanières de Méduse. Le rouge d'autres mains vous obéissant, par vous dirigées, contrôlant la scène du haut de votre trône. Des m. commandées par M. dans notre hôtel, notre pension, notre domaine. Dans notre Arène. Et vous Impérarice levant finalement le doigt en signe de clémence. Dans notre Montagne également. Nos champs de cuir et de lavande. Quand nous franchirons aussi une porte du travail. Fantasmes que tout cela bien sûr. Et pourquoi pas ? A chacun sa bergerie, à chacun ses fromages. Je les aime forts et odorant... Une grande maison. Où on pourra peindre aussi. Avec de rouges palettes. Pour la vigilance, pas de souci je crois. En alerte je suis, chantonnant dans la rue, préparant le repas, travaillant dans l'atelier-placard... Comme Dante, trente-cinq bientôt, au "mezzo" de la vie. J'ai ma Béatrice. Béatrice et mes cicatrices, nos cicatrices. Béatrice, donnez-moi la main. C'est vous. M. que j'aime. J'ai des tas d'images dans ma tête. Je les envoie sur le message, vous ne voyez pas toutes ces images tellement visibles... Octobre... Palais d'automne à conquérir. Toujours. Votre e. d'atelier... ... qui s'arrête pour ne pas être trop dépendant de cette belle toile de dentelle noire, de ces mots-lutins qui me relient à vous, des ces messages que je dépose à vos pieds et que j'offre à tous nos lecteurs que je salue et remercie de leur fidélité. Ca pique toujours. C'est Délicieux. En espérant que mes travaux d'écriture provoqueront de nombreuses réactions, un feu d'artifice, de ces posts ou messages que vous aimez tant découvrir...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Ecarlate. Incarnat.

Cramoisi.

Toute la palette se succède.
"Lasciate ogni speranza voi ch'entrate" pour reprendre le Divin... Poète!

AURORA

Anonyme a dit…

Subtile incarna...tion de coups-leurres. Quel beau cache-cache dans la forêt de vos émois ! Loup y es-tu ? Un sacré petit chat peu rond rouge l'y attend en tout cas !

M. et e. a dit…

Loups des glaces...cercles de feu dans lesquels il faut sauter sans cesse et sans peur...l'Amour qui meut le soleil et les autres étoiles...

Nous allons bientôt délibérer pour le concours...il est encore temps de participer chère Aurora...à moins que vous ne souhaitiez participer avec nous au jury...
Mais on ne vous force à rien, bien sûr !!!
Quant à "elle"...mais chuuuut...
Amitiés...