Dans l'intimité de mon placard...
Bas résille et cravache noire.
Cordes et gants de cuir.
M. et e.
Codes à décoder et à dépasser aussi.
Jeux de rôles dans le théâtre de nos fantasmes : qui tient la cravache aujourd'hui ? Souvenir cuisant de vos coups scandant les années écoulées pour mon dernier anniversaire. Je vous ai bien rendu la pareille !
Dans l'obscurité écarlate de mon placard, je vous attends nue et ligotée au pilori de mes désirs. Je ne peux pas vous voir, aveuglée par le foulard de soie noire qui barre mon visage. Je ne saurai que vous arrivez qu'en entendant grincer la porte et trembler sous vos pieds les carrelages de terre cuite.
Votre souffle chaud contre mon visage me fait frémir. Ma poitrine se soulève par saccades. J'aimerais sentir vos doigts effleurer ma peau, parcourir mon corps.
Doucement.
Lentement.
Comme si vous en mesuriez chaque centimètre, à la recherche d'un trésor caché.
Tout entier concentré dans l'extrémité de vos 5 doigts, tout entier dans la magie de ce contact qui me révèle à moi même.
Existence en pointillés, comme un résumé de moi-même que vos doigts pianotent doucement.
C'est cela qui compte : ces quelques notes qui habillent le silence, ces petits bouts de chair qui dansent dans le vide.
J'aime.
J'aime me laisser aller doucement.
Votre main se fait plus pressante, le contact se fait plus intime, plus présent.
Vos doigts me rassemblent, vos doigts me ressemblent.
Je reviens à moi, je reviens à vous. Je reviens au monde.
Sensations et émotions qui s'accordent, qui concordent, qui m'encordent.
Comme un puzzle que l'on reconstruit.
Plaisir plein et entier qui me remplit, me comble.
Vous êtes là et bien présent maintenant.
Je vous sens, je vous vois, je vous entend, je vous sais.
Là.
Avec moi.
Moment de partage et de rencontre. Etre là, ensemble, tous les deux.
Fusion complète, toujours brève, c'est sûr, mais magique et intense.
On reste toujours seuls, c'est sans doute vrai, mais parfois, nos solitudes se touchent et se mélangent.
Joli cadeau de la vie.
5 commentaires:
Après nos sprints et nos marathons, à la corde ou dans la ligne droite, d'un bureau à l'autre, d'une soirée à l'autre, quand cessera cette parade très dix-huitième, mondaine et ton cuir, c'est-à-dire dans quelques jours, dans quelques heures mes mains abandonneront cors de chasse et guitares lourdes pour épouser les cordes d'une lyre et je compte composer une symphonie sur ton corps dont je voudrais graver sur les murs de ma cellule d'amour chaque grain chaque parfum différent chaque couleur toujours recommencée, oui tu es ma mer, mon ithsme, mon canal, mon anse, je suis ton Gama, ton Bougainville, je veux t'explorer, t'apprivoiser, te faire quitter ta sauvage solitude, te faire oublier l'idée même de la ponctuation, ne plus être avec toi qu'un gratin de courge à la muscade ne plus faire qu'un dans notre cocotte d'amour s'accrocher en haut du cocottier, se secouer, se caresser, se regarder, la virgule résiste j'aime cela construire des châteaux de sable sur les plages de nos membres alanguis oublier le sens de ce qu'on dit pour inventer un nouveau langage créer de nouvelles pièces dans l'appartement ouvrir des fenêtres invisibles sculpter une cravache magique et sacrée tomber dans la machine à remonter le temps pour marier Wanda et Merlin ou bien Bilbo le Hobbit et Cruella, te constuire un trône et puis le renverser devenir un cathare pour toi, regarder les oliviers les libellules accroché à la toile de nos rêves j'arrive ouvre ton placard je suis là je viens dans une lente explosion vers toi...
Je suis là, les pointillés se métamorphosent dans l'atelier...je vole de toit en toit et par la tyrolienne de la rue sm j'arrive dans votre Beau...
Je suis prêt à prêter mon bras. A l'aide de quelques orties il saura faire danser ce corps brûlant ! Pluie, pluie, pluie !
girard, always M.
Je découvre et j'aime...
Dear, oh Dear !!!
Se perdre pour mieux se retrouver...
A demain , rouge et blanc, T. et S., Vous et Moi...
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