vendredi 30 novembre 2007

Passage comme une image

Comment écrire mon obéissance sinon par cette image ?
Comment exprimer ma dilection pour les corrections brûlantes et aimantes de ta main gantée ?

L'image peut-elle traduire l'émotion de l'instant, la naissance d'un cri ou la libération d'un soupir ? Est-elle capable de restituer la puissance de ce fouet torsadé, que je crains et désire tant ?

Peut-elle suivre la topographie complexe de notre épopée punitive, faite de coups et de caresses, de cinglements et de chuintements ?

L'image n'est-elle pas présente uniquement pour appeler sans pudeur une autre râclée, pour espérer dans une supplique esthétique, la répétition de la danse des demi-lunes ; pour rêver une représentation qui finirait par un nouvel abandon, toute volonté encordée et menottée, les chaussettes blanches en berne, réduit à l'état de vahiné, objet de désir, les fesses rougeoyantes, la peau sablée et striée, sans échelle ni échasses, nu et à Vous au poteau de nos étreintes ?

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Silence ému, recueilli, concentré sur le souvenir de cet instant figé à jamais par la photographie : votre langue sait se faire cravache pour incendier mon intimité... Et sourire flamboyant à la lecture de votre texte : j'aime quand vous réinterprétez ma partition....

M.

Anonyme a dit…

Cette merveille d'image vaut bien tous vos beaux maux.... 1000 et plus en corps ! sourire

Anonyme a dit…

Merci chère Elle !

Les 1000 clichés risquent aussi d'être accompagnés de 100O et en corps sur mes demi-lunes...;-)

e.

Artemis a dit…

Pardonnez mon incursion dans votre intimité, mais vous dire à quelle point cette photo réveille en moi de merveilleux souvenirs ...
Un certain jour d'un " Vous en souvenez-vous Monsieur ?"

Bises de connivence à vous deux

M. et e. a dit…

Heureux de cette réminiscence. Ne vous excusez pas chère artémis, notre intimité est ouverte aux visites bien sûr !

Anonyme a dit…

Oui, on la craint et on la désire...
Voir la cravache excite en provocant la peur et l'envie. Puis, quand elle cingle les fesses, l'envie fait place au soulagement et la crainte à la douleur, souvent plus vive, mais aussi plus nécessaire qu'on ne se le rappelait.