
Blog écrit à deux mains, voire quatre. Pour le plaisir des mots et des yeux. Inutile de surligner, laissez vous guider par leS Majuscules... Nous tenons à avertir les visiteurs du caractère "érotique" de certains écrits et de certaines photos. Ce blog est donc réservé aux adultes, à un public majeur. Nous déclinons de plus toute responsabilité sur les commentaires laissés par les lecteurs. M. et e. et parfois aussi e. et M.
mardi 30 janvier 2007
dimanche 28 janvier 2007
Tabou le totem sm

Ah le pouvoir évocateur des images....
Sculpture végétale venue d'autres latitudes qui me fait rêver. J'ai trouvé dans un des albums de M. cette photographie d'un voyage où je n'étais pas présent.
Envie de vivre, de partager cette image, de partir à l'aventure avec elle vers cette contrée inconnue. Une grande île je crois. Retrouver la trace de cet étrange jardin. Voilà qui me donne comme des élans vaudous, des rêves de rites magiques et inquiétants...Les latitudes se mélangent, je perd le Nord, je suis à l'Ouest. Puis je me retourne et soudain me gauguinise dans le lit. Des esprits orangés parfument cette nuit d'hiver. Se mêlent aux boiseries des bibliothèques où je consulte cartes et grimoires pour localiser le fétiche. Ca y est. Je crois que j'ai trouvé...
Mis à nu au pied du totem. Je crie, je hurle, "je t'aime" comme un talisman. Peintures tribales jusqu'au trou de balle, ou de bal...les poils légèrement grillés par des ombres masquées qui, leur forfait accompli, dansent en transe autour de la scène végétale. Ligoté. Les mains sur la tête. M. en tenue de cérémonie, maquillage de plumes chamarrées et robe ample aux tissus pékinés (comme ta peau bientôt me dit-elle), grande prêtresse de mon sacrifice. Saccades de sève anxieuse.
J'ai les mollets qui se dérobent, peut-être est-ce l'effet de cette pipe qu'on m'a forcé à partager avec M. et ses sbires. Soumis chaman. Destiné à délivrer je ne sais quelle prophétie bdsm et exotique. Je deviens la courbe de l'arbre à phallus. Entre arts premiers, baroque et performance contemporaine. Et ma verge que devient-elle ? Se gondole-t-elle ? Je ne sais plus, ma vue se brouille, je ne vois que les lianes qui me retiennent, les fleurs qui décorent mes testicules, ma poitrine phylactère couverte de runes...
Soudain la musique devient hallucinatoire, les femmes fessent avec rage la peau des tambours de pandanus. M. est à la baguette, chef d'orchestre impérieuse, qui semble avec un grand calme contrôler la folie de la fête. On me met un masque. On me couvre de crèmes et d'onguents, on me papaye la peau pour la rendre plus tendre . J'entend des claquements inquiétants un peu comme les bruits des mâts qui s'entrechoquent dans un port assiégé par la tempête. Des mains se pressent contre moi, m'entourent de cordes et de poulies. Je monte. Mon ventre épouse les courbes du totem. Je suis au sommet...les mains me lâchent en position assise, je tombe vers le...je crois entendre l'écho du rire de M...un rire qui ne s'arrête pas. Elle a volé jusqu'au sommet du totem, et me rattrape juste à temps pour me souffler "je t'aime moi aussi". Je me mets à rire aussi et à pleurer de joie. Puis, facétieuse, me chuchote à l'autre oreille : "on rejoue ?"
mardi 23 janvier 2007
Bulletin météo

mardi 16 janvier 2007
Franc du collier

Dommage, car M. aimerait bien le promener en laisse. Souci de mimétisme, peut-être, avec les nombreux voisins qui sortent leur chien dans la rue, pour un petit tour hygienique, le matin ou le soir... M. n'a pas de chien, mais un petit e.
Quelle scène délicieuse ! Imaginez un peu M. en deshabillé de soie sur bottes de cuir, discutant devant la boulangerie avec la voisine en bigoudis toujours très matinale, tandis que e. et Médor urinent de concert dans le caniveau en tirant sur leur laisse pour se renifler mutuellement... M. serait même prête à sortir ses aiguilles pour lui tricoter un petit manteau de laine noire pour qu'il n'attrape pas froid...
dimanche 14 janvier 2007
De l'autre côté du miroir

Nuit chaude et agitée peuplée de rêves étranges.
Elle me regarde et s'approche de moi. Son corps nu ondule dans la pénombre. Ma main dessine dans le vide suspendu entre nous les contours de ses reins, la courbe de ses seins.
Elle sourit. Ses lèvres se posent sur les miennes. Elle me ressemble. Sa bouche est parfumée. Etrange voyage de l'autre côté du miroir. Je plonge en moi-même. Avec délices.
e. est assis dans un fauteuil derrière moi,derrière nous, immobile. Sa respiration rythme notre ballet. Petits entrechats sur la soie de nos peaux emmêlées. Nos corps jumeaux dessinent des arabesques dans la nuit frémissante. Je sens ses mains qui se rapprochent. Sa bouche qui baillonne la mienne. Il est là, contre moi, contre nous.
Repères brouillés. Réalité qui s'efface. Tourbillon de sensations mélangées. Des mains me parcourent, me bousculent et m'entrouvrent, des lèvres m'embrassent, me mouillent, me boivent. Je fais le grand-écart entre les deux pôles de mon nouvel univers, girouette affolée par ces deux aimants. Etrange ménage, étrange manège. Ma tête tourne. Ne pas trébucher. Pas de deux, ronds de jambe, soubresauts, sauts de biche, mes gestes s'emmêlent et se mélangent ; pirouette, cabriole, ses mains me font danser, virevolter... Je m'abandonne, emportée, tour en l'air, tour fouettée, tous sens saturés, musique en sourdine.
Fondu enchaîné.
Essoufflée..., épuisée..., je tire ma révérence. C'est la fin de la valse. Une étoile clignote dans la nuit endormie. Reflet moiré, éphémère. Comme un rêve. De l'autre côté du miroir...
M.
vendredi 12 janvier 2007
Dard-dard

M. a pris sa badine pour une analyse de tableau : c'est l'oeuvre d'un peintre haïtien, Jonas Profil, illustrant le Paradis.
Plusieurs éléments ont interpellé e. : l'arrêt sur image à l'instant fatidique de la tentation. Le refuge du garçon dans une cage végétale. Le choix offert par le peintre entre le postérieur du cheval ou de la jument, parallèle étonnant. Et bien sûr les charmes de cette Eve callipyge...
Adam semble ne pas faire le poids. Eve est aux commandes, gare à lui si elle le fait descendre de l'arbre pour le coucher sur le lit de fleurs blanches, surtout si en cueillant ce fruit charnu, elle en a profité pour couper une branche...
Et si l'univers onirique de la peinture haïtienne vous attire, il y a en ce moment au musée du cloître de Tulle (voir ici) une exposition nommée "Rêves et sortilèges", de quoi générer d'abracadabrantesques bravitudes...
dimanche 7 janvier 2007
Sage comme une iMage
vendredi 5 janvier 2007
Barbe et sm

Une question de fond qu'il convient de ne pas négliger. Le poil est-il compatible avec le statut de soumis ? Ou au contraire ce dernier se doit-il de rester imberbe pour témoigner de son dévouement et de son humilité ?
Dans la culture sm, il est rare de voir des soumis arborer un collier - sic- ou un bouc. Que cela soit dans les dessins de Stanton ou de Montorgueil, par exemple, l'iconographie, certes à poil, ne valorise pas la pilosité masculine. En serait-il autrement de l'autre côté...Le dominateur barbu serait-il davantage un archétype sm ? Collerait-il à la représentation que l'on se ferait d'un Maître tout de poil et de cuir ? Clichés...
Après tout le dominateur peut être très à l'aise, sans poil et en soie ou en coton. Les codes sont faits pour être inversés. Pour l'instant e. garde sa barbe - il a commencé par ne plus se raser puis a laissé pousser pour voir. M. aime assez son côté pirate tropical, façon Barbades, son petit air viking, ou dandy dix-neuvième...
Vous pouvez donner votre avis à ce sujet... Et dans tous les cas c'est M. qui tranchera, en présentant blaireau et rasoir quand elle décidera que cela devient barbant et que cela suffit. Et peut-être qu'à cette occasion cela sera une épilation totale !