L'image peut-elle traduire l'émotion de l'instant, la naissance d'un cri ou la libération d'un soupir ? Est-elle capable de restituer la puissance de ce fouet torsadé, que je crains et désire tant ?
Peut-elle suivre la topographie complexe de notre épopée punitive, faite de coups et de caresses, de cinglements et de chuintements ?
L'image n'est-elle pas présente uniquement pour appeler sans pudeur une autre râclée, pour espérer dans une supplique esthétique, la répétition de la danse des demi-lunes ; pour rêver une représentation qui finirait par un nouvel abandon, toute volonté encordée et menottée, les chaussettes blanches en berne, réduit à l'état de vahiné, objet de désir, les fesses rougeoyantes, la peau sablée et striée, sans échelle ni échasses, nu et à Vous au poteau de nos étreintes ?
6 commentaires:
Silence ému, recueilli, concentré sur le souvenir de cet instant figé à jamais par la photographie : votre langue sait se faire cravache pour incendier mon intimité... Et sourire flamboyant à la lecture de votre texte : j'aime quand vous réinterprétez ma partition....
M.
Cette merveille d'image vaut bien tous vos beaux maux.... 1000 et plus en corps ! sourire
Merci chère Elle !
Les 1000 clichés risquent aussi d'être accompagnés de 100O et en corps sur mes demi-lunes...;-)
e.
Pardonnez mon incursion dans votre intimité, mais vous dire à quelle point cette photo réveille en moi de merveilleux souvenirs ...
Un certain jour d'un " Vous en souvenez-vous Monsieur ?"
Bises de connivence à vous deux
Heureux de cette réminiscence. Ne vous excusez pas chère artémis, notre intimité est ouverte aux visites bien sûr !
Oui, on la craint et on la désire...
Voir la cravache excite en provocant la peur et l'envie. Puis, quand elle cingle les fesses, l'envie fait place au soulagement et la crainte à la douleur, souvent plus vive, mais aussi plus nécessaire qu'on ne se le rappelait.
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