vendredi 30 septembre 2005

Rouge SF

C'est le troisième anniversaire de notre union. Vous avez décidé de le fêter de façon exceptionnelle.
Tu m'as demandé de t'attendre sur la terrasse de ce bel hôtel contemporain. Les consignes sont strictes et précises. Je dois me présenter à partir de vingt-deux heures, muni d'une petite valise dans laquelle se trouve un équipement minutieusement préparé.
Je ne dois porter qu'une paire de chaussettes rouges.
Et me coucher sur un des transats, face à la ville, le dos à la piscine futuriste. Comme une vicitime offerte pour un sacrifice propitiatoire.
Une caméra numérique m'observe de son oeil cybermalicieux et enregistre le moindre de mes gestes.
Chanson de gestes hésitante qui ignore tout du scénario à venir.
A minuit je suis toujours seul. L'échine parcourue de quelques frissons taquins. Mon esprit divague un peu, mes pensées lunaires imaginent l'arrivée d'une soucoupe volante d'où débarquerait une nuée de barbarellas déchaînées.
A une heure du matin, une employée de l'hôtel, silencieuse et élégante - elle est vêtue d'une combinaison noire qui rend son apparition éphèmère -, m'apporte un plateau repas : petits biscuits suédois, café et vin chaud.
Cette collation ravive mes sens, j'ouvre la valise et me saisit d'un des livres apportés : le dernier opus de l'historien Robert Muchembled, L'orgasme et l'occident, une histoire du plaisir du XVIème siècle à nos jours, Paris, Seuil, 2OO5. Je l'ouvre aux pages 273-274 au chapitre "sous les voiles victoriens". Il y est question de flagellation, ce délicieux vice anglais.
Je dois apprendre le passage par coeur. J'aime en particulier l'énumération des outils de Mrs Theresa Berkley, installée au 28 Charlotte Street de 1828 à 1836 :
"Elle disposait d'une grande variété d'instruments : fouets flexibles ou à douze lanières, chat à neuf queues hérissées de pointes, sangles cloutées, plantes urticantes de toute nature et sommet du raffinement une machine à flageller de son invention, "le cheval de Berkley".
Deux heures du matin. L'employée revient. Un nouveau plateau sur lequel repose, inquiétant et majestueux un bouquet d'orties étiqueté produit bio, accompagné de cordes rouges. Comme si les fines pages du livres se matérialisaient. De 1836 à 2006...ou 2046 peut-être pour évoquer la wongkarwaïsation de l'atmosphère...
Couché sur le dos, je suis, sans un mot attaché sur le transat. Je tremble un peu au contact de ces mains inconnues, froides, sans émotion, quasi chirurgicales.
Trois heures du matin. Je vous attends toujours. J'ai froid. Je vous aime. Je le crie dans ma tête pour vous faire apparaître. Je commence à me métamorphoser. Je ne pense plus qu'à l'ornement de mes chaussettes rouges qui doivent briller sous la nuit. Je ne peux les voir. Mais je ne pense qu'à elles. Je suis ces chaussettes rouges.
Cinq heures. L'aube de mes douleurs s'invite. J'ai dû m'assoupir. Je sais que vous êtes là, je sens votre présence.
La correction a duré une dizaine de minutes. Les orties ont pénétré ma chair.
Fesses écarlates, zébrées, marbrées. Puis quelques pleurs rouges ont affleuré. Quelques gouttes, blessure, morsure d'amour. Assorties aux chaussettes.
Vous m'avez ensuite fait l'amour. Munie de votre belle ceinture noire, accessoire de nos théâtres secrets. Masques et Métamorphoses. J'ai repensé à l'âne d"Apulée. Ce livre que vous m'aviez offert. Mais ce matin je suis devenu votre jument. Votre Bête.
La saillie était retransmise en direct sur l'écran géant de l'hôtel.
Le personnel s'est amusé de ce spectacle tout en prenant son petit déjeuner.
A sept heures nous sommes rentrés à la maison. J'ai pu enfin vous voir.
Vous portiez une longue robe rouge, des bas blancs, des sandales à l'antique et un bandeau dans les cheveux. Ma Belle.
e. s'est effondré sur le lit dans les bras de M. et s'est libéré en génissant, en gémissant
e.
Bravo pour vos participations au concours pour construire un récit sur l'image du message précédent. Le jeu continue, nous attendons vos nouvelles contributions...

mardi 27 septembre 2005

A vos plumes...prêts, partez !

La fièvre d'écriture est loin d'être retombée. Nous reconstituons les écritoires manosquins dans nos intérieurs... La foule s'est éloignée mais cette intimité offre d'autres avantages... Pour reprendre le concept de notre festival préféré nous proposons ici un atelier d'écriture interactif... A vous d'écrire le, les commentaires sur cette photographie. Le genre est libre, une seule contrainte : ne pas dépasser 20 lignes, relire votre texte pour éviter les fautes d'orthographe - attention aux punitions sinon -, et utiliser obligatoirement ces cinq mots : amour, sévère, patate douce, coléoptère, martinet. Au terme de ce concours nous publierons notre texte préféré... Remise des prix et récompenses virtuelles et honorifiques au terme du jeu.

lundi 26 septembre 2005

Dans l'intimité d'un boudoir-écritoire...

C'est sans doute le plus grand plaisir de ce festival de la correspondance, un plaisir très enfantin, très joueur : la découverte des multiples écritoires disséminés dans l'ensemble de la ville. A chacun son style, son ambiance, son atmosphère. Et l'exercice d'écriture se transforme en voyage merveilleux et plein de surprises, poussant l'écrivain en herbe à adapter le contenu de ses lettres à la géographie cahotique, tour à tour exotique et poétique, de ces multiples lieux d'écriture... Sur la Place de la Mairie, dans le coeur palpitant du vieux Manosque, se dresse l'écritoire HLM crée par Jean Lautrey. Construction de bric et de broc, c'est un vrai immeuble miniature qui s'élève sous les ramages des platanes et offre au visiteur son intérieur délicieusement rétro : cuisine des années 50 où se mitonnent des correspondances gourmandes, salon cosy où l'on gribouille volontiers en observant les passants et les clients du bar d'à côté. Tout en haut, niché entre ciel et ville, la terrasse allongent ses transats aux rêveurs sur feuilles blanches ou aux pique-niqueurs opportunistes... Au fin fond de la Rue Guilhempierre, se cache l'écritoire médiéval. J'y ai retrouvé le plaisir lointain et fantasmé de l'écriture à la plume : le plongeon délicat de la plume dans l'encrier, le petit geste assuré pour éliminer le surplus d'encre, et la danse poétique de la pointe d'acier sur le papier blanc : pleins et déliés, ronds de jambes, pirouettes... Le plaisir est dans le geste, l'inspiration importe peu, et l'on contemple émerveillés les mots les plus banals magnifiés par la leste écriture. Parfois, la main hésite, la plume dérape, l'encre coule, se répand. Il faut alors jouer du buvard, tamponner, essuyer, c'est le retour aux dessins de l'enfance. On invente des histoires. Les tampons font surgir des chevaliers magnifiques vêtus de pourpre sur l'écran de papier. Ils s'agenouillent aux pieds de la Dame aimée, se préparent au combat et reviennent victorieux. Mais déjà il faut partir, changer de lieu, d'époque, d'univers : récits de voyages incongrus rédigés à la hâte sur l'accoudoir d'un pousse-pousse qui arpente les rues sinueuses de la ville, histoire sans fin sous les trombes d'eau d'un écritoire parapluie-fontaine, ou romantique déclaration d'amour, à la douce lumière d'une petite lampe dans le boudoir-écritoire d'une arrière-boutique... Inutile de choisir, tout est possible... Difficile d'achever ce voyage épistolaire, difficile de poser le point final, la joie boulimique est toujours là. Tiens, demain, j'écrirai une petite lettre à e. Par delà les toits des quelques maisons qui nous séparent, un petit message à confier au facteur, scénario débridé pour une soirée en tête à tête, qu'il aura la surprise de dénicher dans sa boîte aux lettres...

dimanche 25 septembre 2005

Post Correspondances (I), compte-rendu.

Retour de Provence. Des images plein la tête, nos sens en émoi, comme les raisins rouges à en éclater... Nous avons dit au revoir à la sauvage Durance, aux barrages et aux majestueux ponts suspendus. Encore essouflés de nos prouesses de plume. Nous avions planté notre Donjon à Manosque pour quelques jours. Ce festival des "Correspondances", d'année en année, se bonifie : les écritoires se multiplient offrant décors et ambiances différentes pour laisser gambader les mots en liberté. En plein air, ambiance bambous. Ou dans des intérieurs subtilement aménagés : caves d'un imprimeur, voiles des boutiques de mode ou de déco, et même un atelier dans une charcuterie... On sort son carnet d'adresses : on écrit deux ou trois lettres à l'être cher, on renoue avec une connaissance oubliée, on adresse pourquoi pas un clin d'oeil à un collègue voire à un inconnu : les enveloppes ont des robes variées, les boîtes aux lettres toujours recommencées et la Poste notre complice zélée. Ce festival est un peu le nôtre. Il est bon, pour un temps, de laisser au repos le clavier pour reprendre le chemin des encriers : sur les tables de l'écritoire médiéval on pouvait même utiliser tampons et buvards. Les commerçants sont de la fête, citations de Giono sur les vitrines, jeux, apéros littéraires dans les estaminets de la vieille ville. "Ce beau sein rond est une colline" "Cette belle fesse rebondie est une lune que le soleil de ma cravache va couvrir de cratères". Jean le Bleu, Jean le Rouge, le Hussard sur le toit, déculotté, une Maîtresse avec beaucoup de divertissement. Et le soir venu, spectacles éclectiques : de la tente bigarrée des associations de quartier aux chansons - Florent Marchet et ses invités lisant des extraits d'auteur sur le couple : du pur bonheur, de l'humour, de la délicatesse... Quant à la tête d'affiche, acteur fils d'un très célèbre acteur, lisant du Hunter S. Thomson, je préfère ne pas en parler : il n'était pas au mieux de sa forme, il n'avait pas visiblement beaucoup répété, et la mise en scène était remplie de clichés. L'intention de la programmation n'en reste pas moins séduisante. Un week-end délicieux donc , littéraire, tendre et sévère. M. était particulièrement inspirée, elle créait peut-être des scénarios derrières les voiles des écritoires-boudoirs. Et le soir venu son martinet noir, en grande forme, pogotait sauvagement sur mes fesses, tour à tour ravies et meurtries. J'Aime l'Aventure avec Aille-Elle. A suivre, en images....

jeudi 22 septembre 2005

Ballade automnale

La forêt chante. Les feuilles rougissent.

C'est l'Automne qui frappe à la porte.

C'est le moment idéal pour se promener en forêt en fredonnant "La Fessée" ou "le 22 Septembre" de Brassens...

mercredi 21 septembre 2005

Correspondance, correspondances...

C'était hier la fête de la Poste, et donc d'une certaine façon de la correspondance. Merci à Aurora pour son message sur le sujet et pour son clin d'oeil qui clique jusqu'ici...
Bienvenue donc à toute la famille aurorienne.
A propos de correspondances, nous voudrions faire la promotion d'un fort intéressant festival d'Automne : les nuits de la correspondance à Manosque (04).
Pour consulter le programme http://www.correspondances-manosque.org
Dans la belle ville de Jean Giono, bercée par la Durance, on peut pendant 4 jours, participer à des ateliers d'écriture, découvrir des auteurs, envoyer gratuitement de bonnes lettres à l'ancienne grâce aux écritoires poétiques dispersées dans le centre ville par la Poste et assister à des spectacles de théâtre ou de musique.
Nous y serons...
Compte-rendu des correspondances manosquines et qui sait coquines à découvrir bientôt...

lundi 19 septembre 2005

Au bois, rêvant...

Dans la sombre épaisseur d'une forêt étrange, j'ai fait ce rêve merveilleux : La pluie tissait son rideau de perles entre les branches nues des arbres ; les yeux mi-clos, mélancolique, j'étais assise sur la mousse verte, j'attendais un mystérieux Prince. Dans le brouillard irréel de mon rêve, une ombre s'est glissée. J'ai baissé les yeux sur la terre brune qui collait à mes bottes de cuir. A mon collier, une laisse Et les rubans de pluie pour recouvrir mes cuisses nues. Il m'a attachée à un arbre, et sa main a caressé mon visage anxieux. La Belle au bois rêvant ne veut plus dormir. Dans cet onirique jardin des délices, prisonnière de ses ogres-désirs, elle attend, silencieuse, les ordres de son Prince des Voluptés. Chienne obéissante, à ses pieds, extatique. (e. M. aussi être e.)
Il était une fois dans le pays de mes rêves...d'humeur sylvestre je vous écrivais cette lettre qui renaît ici. Elfes, lutins, muses et fées s'animent entre les branches et les troncs. Nous sommes dans la forêt du mystère, celle des contes et des légendes...ce théâtre de verdure peut être perçu comme un havre de paix. De nombreux charmes se cachent dans les taillis. La mousse soudain chante, les songes brisent leurs chaînes et le brouillard disperse sa poudre de Merveilles. Vous êtes là, Dalva, je peux vous toucher, vous attacher, vous... Cette forêt semble bien réelle. Quelques gouttes de votre élixir des mille anges et soudain les frontières s'évaporent. Imaginaire, réalité se marient sur ce tapis de feuilles. Nous quittons la lisière pour entrer dans la forêt de nos pensées. L'ombre des troncs géants annonce aussi dangers et punitions. A nous d'en écrire le récit. Au bois, attention à l'erreur. C'est le lieu du châtiment. Image ambigüe de la forêt. Vous si Magnifique, si Mutine, si Mondaine...vous voici ébranlée, écaillée, équivoque. M...é...taMorph..oseS. Entre mes mains tremblantes. Je vous contemple, joli écureuille un peu inquiète. Je vais vous nommer "Lichen". L'étymologie vous convient parfaitement. Vous vérifierez dans un des grimoires de notre Bibliothèque. Je vais me taire désormais. Ecoutons ensemble ces bruissements, la caresse froide du vent, quelques gouttes de pluie et le chant du fouet qui vous attend. Je laisse les druides développer des images sorties de leurs chaudrons magiques, je me saisis de cette branche de noisetier sculptée par un elfe-forgeron. Vos fesses vont vibrer comme une lyre hystérique. ... Et bientôt e. dans une nouvelle métamorphose sera de retour. Les frayeurs se dissipent-elles vraiment au réveil, le séjour en forêt était-il seulement un songe ? e. pour Leikhên. ( Sur ce thème je recommande la lecture de l'article d'Andrée Corvol "la forêt", dans Les lieux de mémoire, T. III, Les France 1. Conflits et partages, Pierre Nora ( dir.), Paris, Gallimard, nrf, 1992, pp. 672-737.

dimanche 18 septembre 2005

à l'ombre d'un chêne...

C'était il y a longtemps déjà... Nous nous écrivions de belles et longues lettres. En voilà une, que vous m'aviez offerte comme prélude à nos jeux amoureux (M. qui sait aussi être e.) : "La scène se déroule entre Aubagne et Manosque, ou peut-être du côté du Boréon ou de la Tinée... Je serai pour l'occasion en gentleman-farmer, chapeauté d'un stetson et tout velours dehors... Déjeuner sur l'herbe, panier champêtre regorgeant de pâtés, fromages, viandes, fruits gorgés de soleil, bouteilles de rosé posées dans une écrin de glace... La torpeur nous envahit. Tu es couchée, les yeux noyés dans l'immensité d'un ciel céruléen. Je profite de ton abandon pour te ceinturer. En moins de deux seconde ta longue robe fleurie à la Marie Laurencin glisse sur la mousse verte... Nue et offerte. Je dirige tes pas chancelants vers un chêne noueux et robuste. Sous ma poussée tu enlaces le sombre tronc, quelques cordelettes attachent tes mains et tes pieds. Je m'éloigne en sifflotant et en sortant mon couteau de poche multi-fonctions (attitude et accessoires indispensables pour tout gentleman-farmer qui se respecte, n'oublions pas que non loin de là le 4X4 rutile au soleil). Je coupe dans la forêt quelques branches de noisetiers que je dénude, aiguise pour les transformer en baguettes souples et ondoyantes (je recueille malgré tout quelques noisettes qui pourront te consoler après la punition). Pendant ce temps, tu attends, inquiète et excitée, ta peau rose et soyeuse caressée par la brise estivale... Je reviens, déterminé, m'arrêtant à quelques mètres de toi, admirant ce beau modèle, et retroussant les manches de ma chemise, je m'apprête à commencer mon art... La musique de la baguette virevoltant dans l'air est un enchantement, sonate d'un Virtuose encanaillé par Charlus, l'air vibre et exulte, ton corps se cabre sous les coups qui sont autant de caresses. Tes fesses abandonnent toute pudeur, elles s'offrent, s'ouvrent comme la corolle d'une fleur, dévoilant ainsi de nouvelles parcelles de peau à la curiosité du fouet... La correction redouble bien sûr de vigueur devant tant d'impudeur. Tes petits cris accompagnent désormais le quatuor à cordes du noisetier. Opéra champêtre. Sirène entre souffrance et jouissance tu délivres ta prophétie. La fatigue de mon bras, bien plus qu'une coupable indulgence, m'incite à conclure une trêve. Je ne te libère pas tout de suite. J'admire mon oeuvre. Le bas de ton dos et ton écarlate cul, striés de bandes violacées. Joli tableau à la Miro. Nous ne sommes plus dérangés que par le vibrato du vent. J'allume un petit cigare. Tes cheveux ondoient tout doucement. Tu attends. Quelques larmes salées coulent sur ta poitrine. Je ne le sais pas. Tu sembles heureuse. Loin de ta falaise. Tes hydres sont prisonnières de leur lac. Des grains de sable flottent sur ta tête, jolie couronne pour une nymphe dionysiaquement fustigée. Je te libère. Je sais que tu as faim. Tu te jettes sur les restes de nourriture. Tu oublies de te rhabiller, la pudeur est restée accrochée au chêne désormais solitaire. Sa sève pleure aussi, rejoignant le petit ruisseau formé par tes larmes. Quelques fourmis en danger construisent un radeau de fortune. Tu t'endors, un sourire sur le visage". e. qui sait aussi être M.

PatriMoineS

Journées du Patrimoine... N'oubliez pas d'aller visiter le Donjon le plus proche de chez vous, un hôtel art nouveau aux alcôves bruissant de séduisants fantômes, ou des friches industrielles encore remplies de machines évocatrices... Bon week-end... Il y a également, pour ceux qui restent à la maison, un très intéressant questionnaire à découvrir sur le site d'Aurora...

samedi 17 septembre 2005

Ne pas oublier !!

Liste pour le pique-nique : Bottes Gants de cuir Casquette en laine Laisse et collier Cravache Appareil photo Panier Pique-nique (Champagne, tartes variées, pâtés, vin...) Thermos et café Les Inrocks et Libé

jeudi 15 septembre 2005

La table est mise

J'ai lancé les invitations -le bristol surfe sur Internet-. Et repassé une nappe en lin. La table est mise : je vous attends.
Vitupérant coup de sonnette : vous-voilà. Sourire et bouquet de fleurs;
Odorantes violettes et flamboyantes jonquilles : j'ai décrypté le message.
Un verre de champagne pour dénouer nos gorges et faire pétiller nos yeux.
Dégustons-le tranquillement, nous avons tout le temps ce soir. Le ventilateur
Ronronne au plafond, et je me perds dans les profondeurs tranquilles de vos yeux verts.
Attention de ne pas trébucher. Ne pas me jeter dans vos bras, dans tes bras. Mais j'en rêve!!!
Il est l'heure de passer à table, de combler nos appétits, d'éteindre mes désirs inavouables.
Si tu savais à quoi je pense en te parlant tout bas... Si j'osais te parler...
Tomates rougissantes, petits radis croquants, les agapes démarrent, nous picorons en silence.
Et nos fourchettes se frôlent, se heurtent et s'enlacent sur le lit blanc de porcelaine.
Ma bouche se saoule de parfums, de sensations : mes lèvres embrassent les rondeurs délicates
d'Une noix de Saint-Jacques, mes papilles explosent sous les assauts d'un éclat de piment, et je
Rougis en caressant de ma langue la hampe de ce cèpe charnu, car je sens ton regard se troubler.
Mais nous restons silencieux, comme interdits devant l'insolence de nos gestes.
Une gorgée pétillante de champagne me donne le courage de mieux te regarder : tu te
Régales du sirop parfumé de la mangue, et, levant les yeux vers moi, tu m'invites à
m'Enivrer du lait capiteux d'une noix de coco.Je sens que je m'abandonne,que je m'engaillardis,que
Rien ne va plus m'arrêter. Ma langue s'aventure dans les replis délicats d'un anis étoilé, en
Quête de saveurs inédites. Ma raison bascule. "Veux-tu y goûter ?"m'entend-je murmurer ?
Un instant, tu sembles hésiter. Ta main se tend, et soudain je me sens comme nue, si fragile,
Est-ce que tout va enfin basculer ? Tu as pris la bouteille de champagne et tu me ressers.
Je baisse la tête, les assiettes virevoltent sur la table, dans un tourbillon d'ors et de lumière
Etrange sensation : j'entends le feulement d'un lion dans la sombre épaisseur d'un sous-bois.
Très lentement, on dirait qu'il se rapproche, et sa plainte étouffée me rassure et m'entraîne.
Avec lui je veux glisser dans les plaines africaines, tremblant au rythme de lointains tambours,
Imitant son râle, me laissant gagner par ses feulements, accrochée à sa courte crinière blonde
Mon corps serpente entre les hautes herbes, comme une liane humide où les lions vont boire,
Epanouie et immobile, je me laisse envahir par la douce quiétude de cet étrange soir.
(C'était il y a longtemps, nous nous écrivions déjà, correspondances magiques qui laissaient présager la beauté et la force de ce que nous vivons aujourd'hui...)
M.

mardi 13 septembre 2005

Le nom du canard

Cette photo est si belle, si drôle que je ne sais comment la légender. Je veux pourtant la déposer ici pour répondre à votre superbe et émouvant mail-message. Mémoire, correspondances, vibrants échos...je ne peux répondre sur le même ton, c'est trop beau, trop fort. Alors je contourne, je cherche un allié avec le souriant petit canard et je vous éclabousse des bulles de mon bain, je laisse batifoler les mots. Première interrogation existentielle : comment nommer cet animal ? Honoré ? Trop long peut-être...Henri ? Sérieux ? Gédéon ? Classique. Donatien ? Original mais un peu typé. Nos lecteurs pourraient peut-être proposer un nom ? Un peu d'interactivité pour booster ce blog...Hum, c'est une idée. A suivre... Je vais confier quelques secrets à celui-qui-n'a-pas-encore-de nom. Peut-être vous les confiera-t-il lors de votre prochain bain...

dimanche 11 septembre 2005

Dans le bleu de la nuit...

Ce soir est le soir de tous les rêves... Me voilà prête à m'inviter dans les vôtres. Je sais que c'est comme cela que vous me voulez, que vous m'attendez. Bottes de cuir et cravache, j'ai lâché mes cheveux, sauvage cavalière, je me laisse fouetter par le vent de la nuit. Je vous veux sage et docile, courbant l'échine, prêt à baiser la pointe de mes bottes et à vous laisser monter pour une chevauchée sauvage... La nuit bleue de vos rêves nous emporte dans le lointain. Chaque jour un nouveau voyage, chaque nuit une nouvelle aventure. La vie à vos côtés est une fête sans cesse renouvellée. La cavalière est assagie, la cravache chante doucement, baguette de fée dans ma main légère, humeur romantique sur la toile de nos fantasmes, ce soir, envie de vous dire je t'aime

Sans titre

C'est votre "rêve de ménagère". Cadeau pour notre blog. Mes rêves se nourrissent du bonheur de partager vos idées folles et vos savoureuses recettes du quotidien, souvent délicieuses de simplicité. C'était bon de nager dans l'eau chaude, de rejoindre pour vous la bouée verte, de dire bonjour à l'horizon. Passez un bon début de semaine, je vous souhaite une bonne nuit de la correspondance darling. Ce télégramme est pour vous.

vendredi 9 septembre 2005

Desesperate Housewifes (2)

Je me suis plié assez rapidement aux règles édictées.
J'avoue apprécier, en rentrant du travail, pouvoir laisser de côté les préoccupations intellectuelles de la journée, pour, le soir venu, me consacrer à des activités plus matérielles...
De plus le ménage, vécu comme une corvée dans mon deux pièces, devient ludique lorsque je m'y adonne chez autrui.
Question de regard...la poussière devient sympathique, le balai facétieux, l'aspirateur se transforme en jeu vidéo...
Ou comment métamorphoser les objets du quotidien...
Je reste néanmoins vigilant. Je sais que la propriétaire, vérifie l'état des travaux. Elle est inflexible et promet de sanctionner la moindre négligence.
Son côté "Bree" peut-être ... ( Aïe, aïe je prends des risques avec cette audacieuse comparaison )...
La cravache, suspendue au porte-manteaux, provocante, semble guetter sa proie. J'en laisse tomber torchons et serpillères, je glisse sur le sol mouillé.
Trop tard...un pied botté m'immobilise.
Pris au piège.
J'ose un petit cri. La résille se referme sur moi. Prisonnier des filets de la rétiaire ménagère...
Je n'ai pas de chien pour me protéger. I become "the dog"...I wanna be your...
Mes habits s'évaporent comme par enchantement.
Je me retrouve nu, dans le salon rutilant, victime des fantaisies sévères de la "Deseperada Casamujer" très émoustillada...
Je sens que des "Z" très "spanglish" vont me "spanking" pendant une bonne partie de esta noche...
Elle vient de mettre ses gants, comme Gilda, elle m'attend...elle va corriger les imprefections de mon style....

Desesperate Housewife (1)

De la dure vie de femme au foyer...

Première diffusion hier soir, sur Canal +, de la série américaine Desesperate Housewife. J'ai abandonné torchons et fer à repasser pour regarder.

Les murs des pavillons résidentiels des banlieues françaises doivent encore en trembler. Susan, Lynette, Gabrielle et Bree dépoussièrent au Karcher l'image d'Epinal de la femme au foyer et nous plongent avec un humour féroce dans la monotonie cauchemardesque du quotidien.

Faire les courses, faire le ménage, faire des lessives, faire le repassage, faire la cuisine, faire la vaisselle, faire les courses, faire le ménage...Litanie infernale et sans fin...

Dans laquelle les hommes jouent le rôle de l'éternel bourreau : mari riche et méprisant pour Gabrielle, mari "reproducteur" et éternellement absent pour Lynette, mari insatisfait d'avoir une femme parfaite pour Bree et mari envolé avec une autre pour Susan la divorcée...

Face à ce constat amer, ces femmes désespérées ne nous proposent pour l'instant que peu de solutions excepté peut-être de prendre un amant en la personne du jardinier et d'en profiter dès que Monsieur s'absente, ce qui a un inconvénient majeur : le jardinier ne s'occupe plus du jardin et il faut tondre la pelouse à sa place.

En attendant les prochains épisodes, je suggère à ces dames quelques solutions : prendre le pouvoir et inverser les rôles.

Madame ordonne et il obéit.

e. a passé une jupe pour l'occasion et revêtu des bas noirs. Il passe l'aspirateur avec application.

M. est derrière son fourneau, armée de sa spatule en bois.

Le serpent de l'aspirateur danse sur le damier de carrelages, la spatule s'agite, tourne et frappe.

Nous avons tout le temps avant que les invités n'arrivent...

mardi 6 septembre 2005

Nos liens

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Piédestal

" Dieux !...tous les dons que je devine Viennent à moi sur ces pieds nus ! [...] Car j'ai vécu de vous attendre, Et mon coeur n'était que vos pas." Paul Valéry, "Les Pas" dans Charmes ( 1922 ) . Le poète exalte la ferveur de l'attente et au-delà, de façon allégorique, évoque celle de l'inspiration. Vos pieds sont deux muses malicieuses, darling, et je veux les fêter. Je prône d'ailleurs l'établissement d'un jour férié, comme pour la musique : je suggère le 7 octobre, jour de la St Serge, invoqué contre le mal aux pieds. On peut aussi choisir le 29 juin, jour de la St Pierre qui attendrit les cors aux pied, et/ou le 17 août, jour de la St Hyacinthe. Ce dernier, au XIIème siècle, prêcha jusqu'en Chine, et était invoqué par les marcheurs, lorsqu'ils se sentaient les jambes et les pieds fatigués. De nombreuses manifestations pourraient avoir lieu, en intérieur ou en plein air. Le pied serait soit nu soit protégé de chaussettes rigolotes ou d'élégants bas noirs selon l'humeur de M, et en fonction du climat ( n'oublions pas ces précisions indispensables à une approche rigoureuse de notre art). Ces accessoires doivent bien sûr avoir été offerts par e. qui les déposera la veille aux...pieds du lit. Dès le matin e. prépare le bain, et porte une attention particulière à la toilette des intéressés. Puis suit la danse des crèmes, talcs, caresses, massages, baisers, accompagnée par les jeux habiles et raffinés de la langue entre les orteils comblés. Le soir, à l'heure de l'apéritif, e. se transforme en table basse. Pour son confort, M. installe sur le dos de l'homme - ou de la femme selon la distribution des rôles - métamorphosé un coussin et y dépose ses pieds en majesté. E. a quand même le droit a un verre d'eau et à une revue ou un livre déposés sur le tapis pendant qu'il remplit sans bouger sa fonction. Pour terminer, M. peut profiter de cette journée pour s'acheter de nouvelles chaussures ( de la tong à la botte en passant par les basquetts, sans hiérarchie ni conformisme fétichiste que nous écartons : tout est question de regard...). Sous le regard, justement, amusé et médusé des vendeurs et clients elle demandera naturellement à e. de la déchausser et de lui faire essayer un très grand nombre de paires...M. hésite... Reste à inventer d'autres jeux, selon les sensibilités et l'inspiration de chacun... Pas de catalogue ici ! A ce propos, nous remercions le Monsieur américain qui nous a laissé un message pour proposer des produits nettoyants pour les tapis. Nous ne sommes pas intéressés...Sourire. A bientôt pour échanger sur fouets et pieds...mais aussi sur bien d'autres choses ! e.

lundi 5 septembre 2005

Cuisine et dépendance

Après avoir regardé le premier épisode de "Baisemains et mocassins" à 20H15 sur Arte, en prenant l'apéritif, je suis retourné aux fourneaux pour préparer un repas pour M. La cravache était sur la table, au cas où... Je déteste les repas ratés, les gratins brûlés, les pâtes mal cuites... J'avais évidemment préparé un menu plus raffiné : salade aux figues et au chaource -un fromage de mon terroir natal-, suivi d'un risotto au poulet et au gingembre. Cependant tout en remuant le dernier plat, mon esprit vagabondait et songeait à une reprise parodique de l'opus cité : "baisepieds et bottines". Il avait mis son tablier rouge. Petit détail désagréable : il avait également conservé son pantalon. Regrettable... Cette étrange série qui venait de démarrer sous nos yeux m'interrogeait : qu'en était-il du savoir-vivre sous les draps soyeux des hôtels particuliers du 16 ème ? J'avais oublié le dessert et de temps en temps, la pression retombée, je m'autorisais à mettre les coudes sur la table. Heureusement, M. ne semblait pas s'en rendre compte. De plus, notre conception du SM vise à enchanter le quotidien et non à s'embarrasser de désuètes conventions. Le repas, contrairement à ce que j'aurais pu croire au vu des précédentes prestations de e., s'avérait délicieux : surprenante salade où se mêlaient les saveurs sucrées de la figue et l'onctuosité du fromage des forêts du Nord-Est... Bref, je commençais à me demander quel prétexte il allait falloir prendre pour pouvoir le corriger un peu...
En effet, je semblais échapper au courroux Gault et Millesque. Pourtant, M. s'était aussi équipée d'une belle canne anglaise qu'elle tenait négligemment sur ses genoux depuis le début du repas. Elle aime aussi, parfois, retarder l'échéance.
Ainsi ce soir, vous ne verrez pas mes fesses !!

samedi 3 septembre 2005

échos au Savoir-faire Ménager

Le silence de la grande maison provençale cerne le boudoir où je suis enfermé depuis déjà un long moment... Mise en condition apéritive. Frémissant, les genoux embrassés sur la laine du tapis oriental, j'attends la punition. Son image mystérieuse se profile sur la couverture, entre coussins et rubans. Mains et lanières vont se promener sur des fesses bientôt balisées de traits rouges et blancs, comme sur les chemins de Grande Randonnée. Je risque de ne pas être ménagé. C'est là la rançon de mes provocations. Selon l'expression très victorienne je suis un véritable "naughty boy." Je cherche le châtiment, mes gestes imprécis l'attirent : un verre mal lavé, une assiette rangée sur la mauvaise pile du buffet art nouveau, une chemise de nuit oubliée sur son valet. Le résultat est là, je suis seul, à méditer la sentence à venir. La porte crisse et couine, quelques pas élégants annoncent l'arrivée de la Maîtresse de maison. Pas un mot. Assise sans doute sur la chaise, se préparant au spectacle...Quand soudain... La correction dépasse mes espérances et me fait regretter ces négligences répétées qui trouvent leur réponse dans l'implacable avalanche de coups. L'APSM m'avait pourtant prévenu lorsque, trop insouciant, j'avais signé le contrat. Les exigences peuvent parfois être très rigoureuses. Ma peau pékinée, les gémissements contenus par une fierté pourtant déculottée en sont le vibrant et éphémère témoignage. Je compte jusqu'à 54 d'une voix de plus en plus hésitante, lancinante, hoquetante... Je dépose mes larmes à ses pieds. Le dernier coup, cinglant, est plus appuyé et me fait exploser. Plaisir et souffrance s'entrelacent. Je crie, je m'agite, je gicle. Elle admire fièrement son oeuvre, me détache et d'un regard mi-amusé, mi-attendri, me signifie que le travail doit reprendre. J'embrasse avec passion ces mêmes mains qui ont châtié mes demi-lunes désormais éclipsées. Je médite les pélagiennes résolutions nées de ma pénitence. Je m'éxécute, me promettant en secret de devenir l'artiste de ses placards, le roi de la balayette et de la toilette, le prince de ses coins à poussière. e.

Savoir-faire Ménager

"Je l'ai rencontré par l'intermédiaire de l'APSM- Association pour la Promotion du Savoir-faire Ménager. Il est chargé de mon intérieur - Je viens d'emménager dans un 90 m2 délabré et j'ai bien besoin d'un homme à tout faire.

Je l'ai choisi avec attention : grand, mince, le cheveu blond et l'oeil vert. Appliqué et obéissant.

J'ai exigé qu'il fasse le ménage uniquement vêtu d'un petit tablier blanc, ce qui me permet de profiter de son petit cul lorsqu'il s'agite autour de moi avec son joli plumeau rose.

L'Agence m'avait conseillé la plus extrême fermeté à son égard, ce que je me suis employée à respecter. Il est très distrait, et cela pose d'évidents problèmes. Je suis donc fréquemment obligée de réagir avec rigueur. Il en a pris l'habitude. Il connaît la "procédure" par coeur. Je me demande même s'il ne fait pas exprès pour être puni.

Il s'agenouille devant moi sur un coussin et je lui attache les poignets pour éviter toute protestation éventuelle. Je lui demande alors s'il connaît la raison de sa punition et il me répond par l'affirmative en racontant l'épisode qui a déclenché ma colère.

Je lui demande si c'est acceptable et il reconnaît de lui-même qu'il est nécessaire qu'il soit puni de la plus sévère manière. J'aime quand il baise mes pieds en implorant mon pardon et en m'appellant "Maîtresse !", tout en sachant très bien qu'il n'échappera pas au martinet qu'il est allé lui-même chercher dans le placard avant le début de l'interrogatoire.

Je sais qu'il commence à frémir en me voyant soulever le manche de métal argenté. Son cul se soulève et tressaille et sa respiration devient plus bruyante. Le premier coup est le plus délicieux. Je l'attends et le prépare soigneusement. Je frappe sur le rond de la fesse pour que cela claque mieux. Les lanières de cuir virevoltent dans l'air et dessinent de jolies zébrures sur sa chair rosée.

Il ne crie jamais. Il s'applique -comme je l'exige- à compter consciencieusement les coups et gémit parfois.

Souvent en fait.

Quand les coups deviennent plus rapides, plus réguliers, ses petits gémissements accompagnent le rythme implacable du martinet, et son cul aussi, qui se soulève et qui ondoie sous le serpent de cuir.

Je m'oblige à des pauses.

Pour ne pas me laisser emporter par ma fougue. Et pour profiter du spectacle : marbrures et zébrures dessinent un paysage étrange dans un camaïeu étonnant de rose et de rouge sur la rondeur de ses fesses. J'aime y promener mes mains pour en palper la brûlure. Pour m'approcher au plus près de lui et sentir son souffle chaud et haletant sur mon visage. Pour mesurer d'une caresse furtive la raideur de son sexe contre le tablier blanc.

Il sait que je sais.

Il ne dit rien. Il garde les yeux baissés et attend que je reprenne les coups. Et nous restons un instant immobiles, interdits, comme suspendus aux lanières de ce désir-martinet...

J'aimerais frapper jusqu'à ce qu'il ne puisse plus se contenir, jusqu'à ce qu'il explose, et sentir son sperme chaud couler sur ma jambe.

Je ne dirais rien. J'attendrais simplement qu'il me dise la phrase rituelle pour le détacher : "c'est promis, Maîtresse, je ne le ferai plus"".

M.

correspondanceS Maîtrisées

Acte I de correspondanceS Maîtrisées...
Trois coups ( et plus par la suite ) Lever de rideaux et de dentelles... Bienvenue dans notre univers fantasmatique. Ecritures, instantanés, lectures. Mise en scène, mise à voir... Accompagnez-nous et laissez-vous guider par nos récits de voyages. Nos routes de la soie vous attendent...